jeudi 21 novembre 2024

The Underwater Eye, par Margaret Cohen

 



 Le livre de Margaret Cohen, The Underwater Eye (2022) se présente comme une histoire de l’image sous-marine racontée à partir de l’expérience de ses principaux protagonistes, dont les actions et les films au cours du XXème siècle ont été à l’origine d’un genre cinématographique à part entière. Les origines culturelles du cinéma sous la mer sont recherchées dans des travaux qui, depuis plusieurs années ont contribué à former un ensemble théorique robuste qu’on a pu désigner comme étant des blue humanities. Margaret Cohen cite, entre autres, les travaux de Nicole Starosielski[1], Franziska Torma[2] et Jonathan Crylen parmi les contributions importantes dans ce domaine de recherche. On notera en particulier le travail fondateur de Jonathan Crylen, dont la dissertation de PhD intitulée The Cinematic Aquarium : A History of Undersea Film (2015), met en avant un dialogue entre technologie, esthétique et environnement.

À partir du moment où le cinéma a pénétré le monde liquide de l’environnement subaquatique, il s’est trouvé confronté à la problématique d’une vision modifiée, aux problèmes posés par l’adaptation des équipements à des conditions extrêmes (la question de la pression barométrique, l’usure des matériaux) et peut-être plus encore par les conditions particulièrement éprouvantes rencontrées par les humains lors de séjours prolongés dans les profondeurs.

Cependant, les questions relatives aux difficultés de la plongée sous-marine et les problèmes concernant la mise au point d’équipements de tournage sous la mer ne semblent pas avoir été au des travaux de Margaret Cohen. En effet, comme elle le mentionne, « a technological history of the revolution in dive and underwater cameras is outside the scope of this book »[3]. Le programme de Margaret Cohen apparait en fait dès 2019, dans un article de la revue English Language Notes, dans lequel elle remarque, à propos des nouvelles technologies de la photographie et du cinématographe ayant, dès le XIXème siècle, transformé le regard du public sur les environnements subaquatiques : « (…) in the new cultural configurations enabling the public to view the undersea, photography and film played an outsized role, given the authority of these media as documentation of reality in the twentieth century. The contributions extended beyond transmitting new views of the undersea to shaping actively the public perception of a remote and forbidding planetary environment that few could experience »[4]. Car ce qui lui parait central dans ce regard porté sur un univers largement inconnu jusque vers la fin du siècle, ce ne sont pas tant les développements des nouvelles sciences de la mer, permis par les nouvelles technologies de l’époque, que l’imaginaire qui les accompagne ou, comme l’écrit l’océanographe Helen Rozwadowski : « Imagination may, in fact, play a larger role in our perception of the ocean, especially its third dimension, than modern science. »[5]

Il n’était pas possible, cependant, de passer sous silence les principales inventions et les technologies ayant permis cette aventure, plus spécialement le scaphandre autonome et la caméra de cinéma portable, ainsi que le rôle des sciences physiques et biologiques ayant permis cette aventure. Des développements concernant l’introduction de l’Aquaflex prennent place dans la première partie, intitulée Vision Immersed (1840 – 1953). Est mentionnée, en particulier, l’utilisation d’objectifs anamorphiques qui produisent des images spectaculaires, comme dans cette citation d’un article du New York Times de 1953 : « (…) everything looks both large and fearful down there beneath the watery blue-green sea. »[6]

On notera cependant que les noms des inventeurs de l’appareil ne sont jamais mentionnés : il s’agit d’André Coutant et de Jacques Mathot, qui furent récompensés par un Oscar technique en 1950 pour le Caméflex (l’Aquaflex est une adaptation en version sous-marine du Caméflex)[7].

Comme nous le verrons plus loin, c’est avant tout l’aventure esthétique du cinéma sous-marin qui est au centre de l’ouvrage, c’est-à-dire les hommes et les technologies lorsqu’elles sont mises en œuvre pour offrir des images d’un monde autrefois hors de portée, et dont les caractéristiques produisent une perception modifiée, qui n’est pas seulement celle de la vue mais celle du corps tout entier. Se pose alors la question de l’adaptation à ce milieu étrange.

Avant d’aller plus loin dans les questions relatives à la vision et à la perception sous l’eau, il est important de situer l’ouvrage et d’en décrire la structure.

Le livre est organisé en trois parties, qui délimitent chacune une période correspondant à un état des sciences, des technologies et des représentations de l’époque.

La première partie développe, tout d’abord, les différents types de représentations effectuées au cours du XIXème siècle, à une époque où la plongée sous-marine était de l’ordre de l’exploit et réservée à des spécialistes. Ceci permet en fait d’aborder le rôle des aquariums, les seuls dispositifs permettant d’observer les habitants du monde sous-marin dans leur élément. Les aquariums montrent le mouvement et permettent d’observer le comportement des animaux marins, mais ils ne permettent pas de rendre compte de l’effet de la pression exercée par un milieu où l’atmosphère est huit cent fois plus dense qu’à l’air libre. Ce sont en fait les expériences de Louis Boutan et les premières photographies qu’il prend au cours de ses plongées, près de Banyuls, qui vont permettre de réaliser les difficultés représentées par l’image sous-marine, et ce qu’on voit réellement lorsqu’on est plongé sous l’eau.[8] Cette question de la visibilité sous l’eau apparait alors clairement et toutes les recherches au cours du siècle suivant tourneront en fait autour de deux questions : comment construire des équipements capables de résister aux pressions qui s’exercent à des profondeurs de plusieurs dizaines de mètres et comment repousser les limites de la visibilité à ces profondeurs.

Boutan opérait à partir d’une installation classique composée d’un scaphandre « pieds lourds », relié à la surface. Il ne pouvait être question de se déplacer au-delà de quelques mètres et l’appareil photographique (une chambre en fait) lui-même était très difficile à déplacer. Cette configuration ne changera pas au cours d’une bonne partie du siècle suivant, jusqu’à l’invention du scaphandre autonome.

La première partie du livre de Margaret Cohen est consacrée pour l’essentiel à la relation des débuts de l’image sous-marine et des premières réalisations cinématographiques avant l’entrée en scène – pourrait-on dire – du scaphandre autonome. La question principale posée tout au long de cette période sera : comment faire pour se déplacer dans le monde sous-marin en toute liberté et en ramener des images de cinéma ? La question va très vite se ramener à la possibilité de mettre au point un dispositif permettant de résoudre ce problème.

Dès l’introduction en effet (p.2), on voit une photographie montrant la figure tutélaire de Jacques-Yves Cousteau en train d’allumer une cigarette devant une illustration dans le fond. Cette illustration de 1784 montre la machine hydrostatergatique de Fréminet. Dans ce plan tiré du Monde du Silence, Cousteau choisit de mettre en avant cette réalisation d’un obscur prédécesseur car cette machine, à l’inverse des expériences qui avaient lieu à l’époque, comportait une partie séparée susceptible de recevoir un réservoir d’air et elle pouvait être considérée comme une préfiguration du scaphandre autonome.  Il reste que, pour l’essentiel la question du développement de la plongée et des appareils et dispositifs qui vont la permettre n’est pas au centre de l’exposé. C’est la question de la vision sous l’eau et sa relation aux différentes formes d’expérience sensible du paysage qui est traitée, et la perspective aquatique qui en résulte est nommée en tant que ‘forme symbolique’. Le programme est annoncé au début de cette partie : « (…) how underwater optics diverge from viewer expectations, showing the problems they pose to Western pictorial conventions for depicting landscape. »[9] La question de la vision sous l’eau, plus encore celle de l’apparence des couleurs, deviendront plus tard un élément central dans les recherches cinématographiques portant sur les possibilités d’obtenir un rendu fidèle des ambiances colorées des profondeurs.

Ce que Margaret Cohen nomme, dans une deuxième partie, The Wet Camera (1951 – 1961) correspond en fait à une période au cours de laquelle certains films et leurs auteurs deviennent des éléments marquants de la relation qui est en train de s’établir entre le monde de la plongée sous-marine et le cinéma. L’auteur développe ici une histoire de l’image sous-marine au cours de cette période autour de trois éléments : deux films en particulier, 20000 Lieues sous les mers (Richard Fleischer, 1954) et Le Monde du Silence (Cousteau – Malle, 1956) sont analysés. Un troisième personnage apparait, dont les contributions cinématographiques sont importantes : l’autrichien Hans Hass, plus connu dans le monde germanique, et dont l’épouse Lotte est surnommée la « Marilyn Monroe des profondeurs ». On comprend assez facilement le rôle qu’ont pu jouer certaines femmes dans les représentations véhiculées à l’époque, ce que Margaret Cohen ne manque pas de mentionner, tout en remarquant l’importance qu’a eu ici le scaphandre autonome comme dispositif ayant permis l’entrée des femmes dans le monde sous-marin : « the scuba revolution featured women participation from its early history. While helmet divers needed sheer strength to support their heavy gear, strong swimmers excelled at scuba diving (…) Marine biology was one of the areas of science that was the most accessible to women throughout the twentieth century, and women took up the new technology of scuba to further their research. »[10]

Au final, c’est la description d’un paysage romantique, exploré par des aventuriers d’un nouveau style qui apparait, et c’est probablement l’image qu’ont pu en avoir les spectateurs et les téléspectateurs de l’époque. Une période, dans les premières décennies de l’après-guerre, qui est celle de la reconstruction pour l’Europe, du développement hégémonique pour les États-Unis, et surtout celle d’une foi renouvelée dans le pouvoir de la technologie. Les nouveaux explorateurs du monde sous-marin sont en effet convaincus par les possibilités offertes par les équipements dont ils disposent, et il semble alors que rien ne peut arrêter la conquête des profondeurs. A ce stade, le romantisme et l’esprit de conquête, tels qu’ils se manifestaient dans les réalisations de l’époque, auraient pu mener à une inflexion dans le récit. Il aurait pu sembler judicieux de s’interroger sur les représentations véhiculées par les films de ces « pionniers ». Là où le sens esthétique et le ravissement ont pu constituer parfois l’horizon de toute critique cinématographique, il a sans doute manqué la liaison avec une perspective historique, celle qui, au moment du grand débat autour de la pérennité des structures coloniales dans l’après-guerre, devait nécessairement permettre de replacer ces films dans le contexte politique de l’époque. Comme le souligne Franziska Torma, les aventures et les expéditions océanographiques de l’époque ont permis de redéfinir « les tropiques comme un nouvel espace à la fois pour la science et l’imagination (…) De ce point de vue, Hans Hass et Jacques-Yves Cousteau peuvent être considérés comme des figures liminaires qui, par leurs biographies et expéditions, incarnent diverses approches des océans tropicaux. Ils peuvent être reconsidérés comme des figures de transition de l’âge colonial à l’âge postcolonial (…) Ils n'étaient pas seulement des pionniers de la plongée sous-marine ; ils avaient rendu visible le monde sous-marin et l’avaient rendu intellectuellement accessible aux sociétés occidentales. »[11].

La télévision va cependant jouer un rôle central dans l’histoire de ce cinéma du monde marin. En effet, au cours des décennies de l’immédiat après-guerre, l’introduction de la télévision dans les foyers des classes moyennes entraine un nouveau rapport à l’image en mouvement et à la temporalité induite par le nouveau média : désormais il n’est plus besoin de se déplacer pour profiter d’un spectacle gratuit, du moins dans les premiers temps. À partir de cette époque, le rôle de la télévision devient central pour la diffusion des connaissances concernant le monde marin. De nombreuses productions sont dédiées à la représentation de la mer et des espèces marines mais, plus encore, la télévision fait apparaitre un nouveau type de médiation, grâce à des rendez-vous réguliers avec des personnages qui s’invitent dans le salon familial. Le média électronique, par sa présence quotidienne au sein des foyers, va cristalliser une représentation du monde sous-marin conforme à l’imaginaire postcolonial de l’époque et façonner la figure de l’explorateur aux prises avec la Nature.

À une époque où la réalité de la vie dans l’océan était inconnue du plus grand nombre et où la plongée sous-marine était encore de l’ordre de l’exploit, l’idée de la représentation d’une lutte, d’une sorte de conflit territorial opposant l’homme et les habitants du monde sous-marin, contenait les éléments de tension nécessaires à l’élaboration d’un tel spectacle : « Ocean exploitation films featured a kind of territorial struggle : conflict between man and aquatic creatures. Hunting was a significant narrative trope in the documentary films of both Cousteau and Hass. Following the cultural conception of the ocean in this period, these films depicted the sea as a vast terrain of resources. (…) Regardless of their subject, the language of battle and hunting pervaded the reception of almost all underwater documentaries. (…) To effectively publicize The Silent World (1956), marketers used ads such as « Adventurers battle blood-mad monsters » and « SEE bare-skinned divers fight man-eating sharks in the Indian Ocean » »[12].

La ‘chasse’ sous-marine était très présente dans de nombreux films de l’époque. Les chasseurs étaient ces nouveaux aventuriers venus du monde occidental, maitrisant des technologies qui leur donnaient l’avantage sur les pêcheurs autochtones. Dans la plupart de ces films, le requin apparait comme l’archétype de l’adversaire impitoyable qu’il faut aller combattre dans son élément. Si les premiers films, ceux de John-Ernest Williamson en particulier, insistent sur cet aspect de bête dangereuse et malfaisante, on trouve encore chez Cousteau les mêmes considérations sur le requin, décrit comme un monstre redouté et détesté par tous les marins[13].

 Le cinéma introduisit cependant, avec les premières adaptations du roman de Jules Verne, dans lequel le monstre était cette fois un calmar géant, une variation que l’on retrouvera dans d’autres films[14]. Le monstre pouvait aussi apparaitre comme relevant d’une aberration de la nature, une survivance d’une époque antérieure, rappelée du cœur de l’océan par les expériences humaines les plus destructrices (Godzilla) ou parce que des humains, des savants ou des aventuriers, ont envahi son territoire (L’étrange créature du Lac Noir). La figure du monstre, inquiétante par son étrangeté et le danger qu’elle pouvait représenter pour l’espèce humaine, était porteuse d’une sorte d’altérité radicale, alors qu’à l’écran on pouvait voir un personnage oscillant entre la terreur qu’il inspire et une apparence grotesque. Patrick Gonder, cité par N. Starosielski, décrit L’étrange créature du Lac Noir (Jack Arnold, 1954) de la manière suivante: « the Creature is a symbol of miscegeneration, a tragic mutation who does not fit into either world; his oversize lips are meant to be fish-like, but they also match the racist stereotype of African-American physiognomy. »[15] Une mutation tragique sans doute mais qui, au-delà du stéréotype, nous renvoie à la possibilité troublante d’une hybridité, d’une parenté possible avec un être qui ne serait pas seulement un vestige, mais représenterait « l’émergence d’une pseudo-figure humaine depuis une déviation zoologique antécédente: les poissons »[16]. Trouble manifeste devant un être ouvertement sexué et faisant le choix de s’approprier une femelle humaine (comme le faisait d’ailleurs, vingt ans auparavant, le grand singe de Cooper et Schoedsack).

L’animal marin est un élément central dans le narratif de la mer au cinéma. Qu’il soit hostile, amical ou simple ressource, on le rencontre dans la plupart des films tournés sous la mer. Comment ces représentations peuvent-elles nous renseigner sur la réalité du monde naturel ? Quelles interprétations peut-on en tirer ? Qu’il s’agisse d’animaux réels (la baleine, le requin) ou imaginaires (le Kraken, Godzilla…) il est possible de montrer dans quelle mesure la réalité et le mythe se croisent, à travers les codes du film de genre, d’un certain type de documentaire animalier et leur réinterprétation des données de la science.

Importe-t-il que ces interactions se soient réellement produites ou bien qu’elles aient eu lieu dans le cadre d’évènements imaginaires et de constructions fictionnelles ? Il faut considérer que la rencontre avec les ‘monstres marins’, puisque tel était leur qualificatif jusqu’à une époque récente, a été racontée au moins depuis le haut Moyen-Âge. Les mappaemundi les plus importantes contiennent des illustrations de créatures et de monstres marins[17].

La littérature du Moyen-Âge et de la Renaissance sur les voyages et les explorations est importante. La représentation des animaux dans des bestiaires[18], sur des fresques ou des cartes marines a généré une partie importante de l’iconographie.

 Dans les documents médiévaux, en effet, les animaux tiennent une place de choix.  Quel que soit le type de document, « textes et images, bien sûr, mais aussi matériaux archéologiques, rituels et codes sociaux, héraldique, toponymie et anthroponymie, folklore, proverbes, chansons, jurons : quel que soit le terrain documentaire sur lequel il s’aventure, l’historien médiéviste ne peut pas ne pas rencontrer l’animal. »[19]

Entre fictions et documentaires animaliers, la représentation des animaux marins au cinéma balance entre la vision d’un monde dans lequel, tour à tour, l’animal peut sembler proche et amical ou lointain et menaçant.

C’est dans la troisième partie du livre que Margaret Cohen s’intéresse plus précisément à la place et au rôle que jouent les animaux marins dans ce cinéma des profondeurs. Elle le fait au travers de développements concernant les relations imaginaires entre des humains et des animaux marins parmi les plus emblématiques : un dauphin, dans Le Grand Bleu de Luc Besson et un étrange requin géant, sorte d’animal mythologique pourchassé par Steve Zissou, dans le film de Wes Anderson. On reste cependant dans le programme général du livre, situé assez loin d’une analyse du film animalier et de sa place aux côtés du film scientifique proprement dit.

Que signifient ces représentations pour le chercheur en sciences sociales ? Que peuvent-elles nous dire sur notre rapport aux animaux marins ? D’une manière ou d’une autre nous les consommons, et pour la majorité des humains il ne peut être question de renoncer à un mode de vie qui, pour certaines raisons morales, implique la négation de l’existence d’une conscience animale. Par ailleurs, on a vu évoluer les représentations au cinéma des relations entre humains et animaux marins. Une question, en effet, revient dans la plupart de ces films : elle concerne la possibilité d’établir un jour une communication. Ce monde n’est-il pas, cependant, le lieu d’une altérité radicale ? Ou bien des voies de communication sont-elles possibles à mesure que les recherches sur le comportement animal progressent ? Le cinéma, dans ses variantes documentaire et fiction, s’est attaché à explorer ces questions et les représentations ambivalentes qu’il en donne méritent d’être interrogées.

Des travaux importants sur le cinéma animalier[20] et le cinéma de genre mettant en scène des animaux marins[21] paraitront à partir des années 1990, mais ils sont surtout publiés dans le monde anglo-saxon. Il semble pourtant qu’il s’agisse là d’un développement essentiel pour l’étude du cinéma du monde sous-marin, tel qu’il est produit à l’heure actuelle, et quels que puissent en être le contexte et les techniques de production et de diffusion.    

 

R. E.

 

                                                                                   



[1] Nicole Starosielsky, « Beyond Fluidity: A Cultural History of Cinema under Water », in Ecocinema theory and practice (Routledge, 2013), 149‑68.

[2] Franziska Torma, « Explorer les sept mers, Probing the seven seas. Towards an oceanic and postcolonial concept of ‘tropicality’, Resumen », Revue d’anthropologie des connaissances 6, n° 3, no 3 (7 décembre 2012): 603‑24, https://doi.org/10.3917/rac.017.0135.

[3] Margaret Cohen, The underwater eye: how the movie camera opened the depths and unleashed new realms of fantasy (Princeton, New Jersey: Princeton University Press, 2022), 90.

[4] Margaret Cohen, « The Underwater Imagination », English Language Notes 57, no 1 (1 avril 2019): 51‑71, https://doi.org/10.1215/00138282-7309677.

[5] Helen M. Rozwadowski, « Arthur C. Clarke and the Limitations of the Ocean as a Frontier », Environmental History 17, no 3 (1 juillet 2012): 578‑602, https://doi.org/10.1093/envhis/ems046.

[6] Cohen, The underwater eye, 82.

[7] Cohen, 80. Voir aussi Science et Vie, juin 1950 : « Une vraie caméra mais submersible », p.363-367.

[8] Alejandro Martínez et Alejandro Martínez, « “A souvenir of undersea landscapes”: underwater photography and the limits of photographic visibility, 1890-1910 », História, Ciências, Saúde-Manguinhos 21, no 3 (septembre 2014): 1029‑47, https://doi.org/10.1590/S0104-59702014000300013.

[9] Cohen, The underwater eye, 37.

[10] Cohen, 138‑39.

[11] Torma, « Explorer les sept mers, Probing the seven seas. Towards an oceanic and postcolonial concept of ‘tropicality’, Resumen ». Revue d’anthropologie des connaissances 6, n° 3, no 3 (7 décembre 2012): 603‑24, https://doi.org/10.3917/rac.017.0135.

[12] Starosielsky, « Beyond Fluidity », 2013.

[13] Voir Le Monde du Silence (1956).

[14] Florent Barrère, Une espèce animale à l’épreuve de l’image: essai sur le calmar géant, Nouvelle éd. revue et augmentée, Champs visuels (Paris: l’Harmattan, 2017).

[15] Patrick Gonder, « Race, Gender and Terror: The Primitive in 1950s Horror Films », Genders, no 40 (1 décembre 2004), https://www.colorado.edu/gendersarchive1998-2013/2004/12/01/race-gender-and-terror-primitive-1950s-horror-films; Nicole Starosielsky, « Beyond Fluidity: A Cultural History of Cinema under Water », in Ecocinema theory and practice (Routledge, 2013), 158.

[16] Jean-Michel Durafour, L’étrange créature du lac noir de Jack Arnold: aubades pour une zoologie des images, Collection « Débords » (Aix-en-Provence: Rouge profond, 2017), 85.

[17] Chet Van Duzer, Sea Monsters on Medieval and Renaissance Maps, Nouvelle éd. (London: The British Library, 2014).

[18] Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, Le bestiaire médiéval: dictionnaire historique et bibliographique (Paris: Léopard d’or, 2002).

[19] Duchet-Suchaux et Pastoureau, 6.

[20] Cynthia Chris, Watching Wildlife, 2017, https://www.upress.umn.edu/book-division/books/watching-wildlife; Gregg Mitman, Reel nature: America’s romance with wildlife on films (Cambridge, Mass., Etats-Unis d’Amérique: Harvard University Press, 1999); Derek Bousé, Wildlife films (Philadelphia, Etats-Unis d’Amérique: University of Pennsylvania Press, 2000).

[21] I. Q. Hunter et Matthew Melia, éd., The Jaws book: new perspectives on the classic summer blockbuster (New York: Bloomsbury Academic, 2020); Antonia Quirke, Jaws, First publ, BFI modern classics (London: British Film Institute, 2002); Beryl Francis, « BEFORE AND AFTER “JAWS”: CHANGING REPRESENTATIONS OF SHARK ATTACKS », The Great Circle 34, no 2 (2012): 44‑64.