dimanche 1 novembre 2015

La conservation des médias : un enjeu crucial pour les organisations culturelles

On sait qu'il s'agit là du cœur de métier de l'INA en France. Ailleurs, la question se pose avec tout autant d'acuité à l'heure où la dématérialisation des contenus pose la question de la pérennité des contenus multimédias.
Une série d'articles sur le site du MoMA vient faire le point sur cette question, avec une vidéo à l'appui, qui présente Binder, un outil logiciel pour la gestion de la conservation des données numériques.


Revenons au MoMA. Un problème particulier de conservation des médias concerne les collections vidéo du MoMA. Peter Oleksik a développé cette question dans un article intitulé Digitizing MoMA's Video Collection. Il décrit comment les conservateurs ont du se confronter à la multiplicité des formats vidéo existant dans la collection, ce qui leur demandait des connaissances techniques précises afin de réaliser la migration vers des supports numériques, dématérialisés (là aussi s'est posée la question du choix des formats de fichiers).
Les problèmes sont donc multiples, et pour bien saisir leur portée, il est possible de se référer à un exemple précis : celui du transfert d'une œuvre de Nancy Holt et Ricard Serra,  Boomerang (1974). Le "master" de ce travail était enregistré sur une bande 2 pouces Quadraplex, et après quelque temps, elle avait aussi été enregistrée sur bande 3/4 de pouce U-Matic, sur Betacam SP et dans un fichier vidéo. La question qui se pose c'est comment a été réalisé ce processus de migration ? Quels outils techniques ont été utilisés par les personnels en charge de ce travail ? Pour être précis, le transfert du Betacam SP vers un fichier vidéo avait été réalisé d'abord à travers un magnétoscope numérique Sony DVW-A500 comme lecteur, et une carte  d'acquisition BlackMagic Decklink Studio. Dans la plupart des cas, les conservateurs disposent d'une information précise concernant cette chaine, ou bien ils peuvent effectuer des inférences à propos des dispositifs utilisés. Ils établiront ainsi une sorte d'historique des traitements effectués autour de cette œuvre.
L'information dans ce "flux de travail" (workflow) est enregistrée dans des formats le plus souvent propriétaires, ce qui ne facilite pas la tâche de ceux qui ne sont pas informaticiens. C'est là qu'intervient Binder, qui est une application qui facilite les relations entre différentes itérations. Ce système est utilisé pour enregistrer puis pour accéder aux différents processus dans un format open source standard. L'historique des processus ainsi réalisés est enregistré dans un fichier XML, ce qui permet de récupérer des tags descriptifs qui indiquent ce que chaque morceau de texte représente. Exemple : le numéro de série d'un magnétoscope DVW-A500 pourrait être encodé dans un tag appelé "numéro de série".
On comprend assez rapidement que la quantité de travail à effectuer pour classer de telles œuvres devient rapidement très importante. A ce jour, la musée dispose de plus de 1600 travaux réalisés en vidéo - une collection qui remonte en fait aux tous débuts de "l'art vidéo", et qui prend place dans ne collection de plus de 6000 vidéo. Le MoMA s'est très tôt illustré par son intérêt pour ces nouvelles technologies de l'époque. Trois ans seulement aprsè l'apparition du Portapak (le premier enregistreur vidéo postable), le MoMA projetait une œuvre de Nam June Paik, Lindsay Tape (1967) dans le cadre de l'exposition de 1968 intitulée The Machine as Seen at the End of the Mechanical Age, organisée par K. G. Pontus Hulten. La pièce était composée de deux magnétoscopes avec des bandes d'un demi pouce, éloignés de 3 mètres l'un de l'autre, avec une bande qui se dévidait d'un magnétoscope tout en étant rembobinée dans l'autre, et cela dans une boucle continue. Au bout d'une semaine de ce traitement, la bande (qui était en fait l'original d'un travail précédent de Paik) a du être arrêtée faute de quoi elle aurait probablement été perdue...
Photo de l'installation ci-dessous :




La vidéo est un médium aux caractéristiques inextricablement liées à celles d'une industrie dans laquelle les avancées technologiques sont très rapides et provoquent régulièrement des remises en question non seulement des équipements et des systèmes, mais aussi des questions relatives au travail, dans son essence même et dans sa finalité.
La transformation rapide et quasi incessante qu'ont connus les supports et les formats d'enregistrement ont ainsi conduit à passer successivement de la cassette VHS au DVD, puis maintenant directement à Netflix pourrait-on dire - c'est à dire plus exactement au streaming, ce qui pose bien sûr la question même de la pérennité des œuvres à travers des problématiques telles que celles relatives au droit d'auteur par exemple. Que vaut réellement un film qui peut être téléchargé des milliers de fois, faire l'objet d'une consommation instantanée, puis être relégué aux oubliettes dans un musée ou pire, dans la vidéothèque d'une société de production ou d'un distributeur anonyme ? que deviendront les films qui ne seront pas estampillés "œuvres d'art" susceptibles de faire partie du patrimoine et donc d'une sauvegarde dans des institutions culturelles ?
En France, c'est l'INA qui est le maitre d’œuvre principal de l'archivage des médias audiovisuels. Son rôle, cependant, va bien au-delà des problèmes de conservation des œuvres vidéo d'un musée, même aussi important que le MoMA.

dimanche 4 octobre 2015

L'été était chaud à Sanxay...



Même si le soleil n'était pas toujours au rendez-vous (deux représentations déplacées pour cause de pluie), l'ambiance et le cœur y étaient. Des représentations superbes et l'occasion de découvrir l'opéra dans un cadre assez exceptionnel. 
Je n'étais pas vraiment convaincu par Turandot, au début. Je trouvais cet ultime opéra de Puccini assez grandiloquent et, pour tout dire, très éloigné des formes artistiques dominantes aujourd'hui. Mais voilà, après avoir travaillé (dur) pendant deux semaines à tout mettre en  place et à vaincre les caprices de la météo, j'ai fini par être conquis par la grâce des uns et l'enthousiasme des autres sur scène et dans les gradins. Allez, finalement ça en valait la peine. Il ne reste plus qu'à attendre l'année prochaine.
Pour avoir une idée du résultat, voici un extrait du troisième acte (d'autres extraits sont disponibles sur la même chaine youtube) :


mardi 30 juin 2015

Relâche

Bon, eh bien, écran noir pendant quelques semaines. Retour le 31 août. Peut-être...


En attendant, voici selon moi quelques (bonnes) lectures pour l'été :

- Cinéma, mode d'emploi. De l'argentique au numérique, par Jean-Louis Comolli et Vincent Sorrel, chez Verdier (2015)
- Pourquoi aime-t-on un film ? par Alessandro Pignocchi, paru chez Odile Jacob (2015)
On peut voir aussi la présentation du livre par l'auteur, sur son blog : Puntish
- Techniques et technologies du cinéma. Modalités, usages et pratiques des dispositifs cinématographiques à travers l'histoire, sous la direction de André Gaudreault et Martin Lefebvre, aux PUR (2015)

Et, pour finir, je ne résiste pas au plaisir de rajouter une longue citation, tirée du livre de Comolli et Sorrel, qui situe bien, me semble-t-il, la problématique du spectateur et son rapport à l'objet cinéma :
"Le  cinéma n'est pas là pour achever les faibles et faire triompher les puissants. Pourquoi ? Les spectateurs eux-mêmes sont parmi les faibles, d'une manière ou d'une autre, et le savent, qu'ils le dénient ou non. Et les puissants ne vont au cinéma que pour mieux mépriser ceux qu'ils méprisent déjà. Il se peut, bien sûr, que la faiblesse ordinaire d'un spectateur soit redoublée ou confirmée par l'état d'incapacité où le place le dispositif cinématographique, il se peut que ce spectateur désire par quelque côté compenser sa difficulté de vivre par la toute-puissance prêtée aux hyper-personnages actuels. C'est un choix où rien n'est obligé. Je peux choisir à tout moment le pire, ce qui me console de mon aliénation ordinaire par une aliénation plus grande encore (les jeux vidéos en donnent l'exemple) ; je peux choisir au contraire de jouir de la revanche symbolique ou morale que les faibles prennent sur les forts, l'esprit de ruse (Ulysse, Charlot, Toto) sur le mépris des puissants. Notre hypothèse politique est que le spectateur se trouve en réalité, hors de la salle, dans une situation sociale ou personnelle plus ou moins difficile : nous le sommes tous ; en crise : nous le sommes tous. Et que la séance de cinéma opère non pas tant comme scène de compensation que comme moment de pause, de suspens, où les pressions du dehors sont atténuées, allégées. Il arrive donc que ce spectateur légèrement décadré puisse de nouveau, pour un moment, retrouver le goût de la liberté. Le spectateur, tout spectateur, est supposé et posé par le cinéma comme l'alter ego d'un autre spectateur, l'alter ego de ceux qui font les films, qui ne sont pas des êtres supérieurs" (p.209).

mardi 16 juin 2015

Adobe Premiere Pro CC 2015

Avec la mise à jour massive des éléments d' Adobe Creative Cloud aujourd'hui, il est peut-être utile de rappeler ici la très grande versatilité de certains des logiciels phares qui composent ce qu'il faut bien appeler un système. Je me contenterai ici d'effectuer un récapitulatif des différents formats pris en charge par Premiere Pro - et par Media Encoder aussi, bien sûr.
Rappelons que certaines extensions de noms de fichier, telles que MOV, AVI, MXF et F4V, correspondent à des formats de conteneur et non à des formats audio, vidéo ou image spécifiques. Les conteneurs peuvent comprendre des données codées à l’aide de divers schémas de compression et d’encodage. Adobe Premiere Pro est en mesure d’importer des fichiers de ce type. Toutefois, l’importation des données qu’ils contiennent est possible uniquement si les codecs correspondants (en l’occurrence, les décodeurs) sont installés.
Pour élargir l’éventail de fichiers pouvant être importés à l’aide d’Adobe Premiere Pro, vous pouvez installer des codecs supplémentaires. De nombreux codecs installés sur le système d’exploitation (Windows ou Mac OS) fonctionnent en tant que composants des formats QuickTime ou Vidéo pour Windows. En règle générale, il faut se référer au fabricant du matériel informatique ou logiciel pour plus de détails sur les codecs compatibles avec les fichiers créés par les périphériques ou les applications.



Formats audio et vidéo natifs pris en charge :

Adobe Premiere Pro assure la prise en charge de plusieurs formats audio et vidéo, garantissant ainsi la compatibilité des flux de post-production avec les formats de diffusion les plus récents. Voici le tableau correspondant :


Format Détails
3GP, 3G2 (.3gp)
Apple ProRes 64 bits Importer uniquement sous Windows
ASF   Netshow (Windows uniquement)
AVI (.avi) DV-AVI, Microsoft AVI Type 1 et Type 2
DV (.dv) Flux DV brut, un format QuickTime
DNxHD Pris en charge dans les enveloppes MXF et QuickTime natives
F4V (.f4v) Importation uniquement
GIF (.gif) GIF animé
M1V Fichier vidéo MPEG-1
M2T Sony HDV
M2TS Flux de transfert MPEG-2 BDAV Blu-ray, AVCHD
M4V Fichier vidéo MPEG-4
MOV   Format Séquence QuickTime
Remarque : QuickTime Player est requis sous Windows.
MP4 Séquence QuickTime, XDCAM EX
MPEG, MPE, MPG MPEG-1, MPEG-2
M2V   DVD compatible MPEG-2
MTS AVCHD
MXF Media eXchange Format
MXF est un format de conteneur prenant en charge :
  • Film P2 : Variante Panasonic Op-Atom de la vidéo MXF aux formats DV, DVCPRO, DVCPRO 50, DVCPRO HD et AVC-Intra
  • Séquence HD XDCAM
  • Sony XDCAM HD 50 (4:2:2)
  • Séquence Avid MXF
  • Canon XF natif
Remarque : vous pouvez prévisualiser des fichiers Canon XF en mode natif dans l’Explorateur de médias.
L’utilisation des métadonnées est également prise en charge.
MJPEG natifs 1DC
VOB
WMV Windows Media, Windows uniquement
Remarque : effectuez le rendu des éléments AVI de type 1 avant de les prévisualiser sur un périphérique DV.
Pour effectuer le rendu d’un élément AVI de Type 1, ajoutez-le à une séquence dans un projet DV et prévisualisez-le.

Formats de caméra natifs pris en charge :

Adobe Premiere Pro vous permet d’utiliser un large éventail de formats multimédias natifs en provenance des appareils photo DSLR les plus récents, sans transcodage ni conversion de fichiers.
Les formats multimédias répertoriés ici sont pris en charge en vue d’une importation et d’une édition directes avec Adobe Premiere Pro CC. Les codecs requis sont intégrés à Adobe Premiere Pro CC et, sauf indication contraire, sont pris en charge sous Mac OS et Windows.

 Caméra ARRI AMIRA :

Adobe Premiere Pro fournit une prise en charge intégrée de la caméra ARRI AMIRA, avec application des tables de correspondance des couleurs LUT appropriées comme éléments principaux lors de l’importation.

 Canon XF, Canon RAW :

Vous pouvez utiliser, en mode natif, du métrage Canon XF et Canon RAW, y compris les métrages issus des caméras Canon Cinema EOS C300 et C500.
Adobe Premiere Pro permet d’importer et de monter en mode natif les contenus enregistrés dans les formats QuickTime, y compris les séquences Apple ProRes et MOV filmées avec les appareils photo numériques Canon 5D ou 7D, avec un accès complet à leurs métadonnées sans transcodage, conversion, indexation ni transfert.

 CinemaDNG :

Adobe Premiere Pro vous permet d’importer et de modifier du contenu CinemaDNG non compressé à partir des caméras suivantes :
  • Caméra Blackmagic Cinema
  • Caméra Blackmagic Pocket Cinema
  • Convergent Design Odyssey7Q
Lorsque vous utilisez des médias CinemaDNG, vous pouvez accéder aux paramètres de la source et modifier les paramètres de métadonnées. Les médias Cinema DNG peuvent faire l’objet d’une interpolation de Bayer sur un processeur graphique compatible pour des performances de lecture optimales.

Vous pouvez importer et monter, en mode natif, des médias issus des caméras suivantes :
  • Caméras Panasonic P2 et entre plusieurs cartes P2
  • Panasonic AVC Ultra
  • Panasonic AVCi200
  • Panasonic AVC Ultra Long GOP (Group of Pictures
 Média Phantom Cine :
Vous pouvez importer et monter, en mode natif, du métrage Phantom Cine capturé sur des caméras Vision Research Phantom.

 Prise en charge du format RED :
Adobe Premiere Pro CC prend en charge l’utilisation en mode natif de métrage RED Digital Cinema (R3D) à partir des caméras suivantes :
  • RED ONE
  • RED EPIC
  • Caméras RED Scarlet-X avec prise en charge de RED Rocket
  • Red Dragon y compris RED Dragon 6K
  • Color Science, tel que EDcolor2, REDgamma2 et REDlogFilm
Remarque :
Les éléments de format RED utilisent pour le traitement les fonctions GPU (OpenCL et CUDA) pour des performances de lecture améliorées et plus rapides.

Caméras SONY :
Vous pouvez importer et monter directement du contenu à partir des caméras suivantes, sans transcodage ni conversion :
  • Sony XDCAM
  • Sony XDCAM 50
  • Sony XAVC
  • Sony XAVC LongGOP (Group of Pictures)
  • Sony SStP
  • Sony RAW (caméras F65, F55, F5, FS700)  
Vous pouvez parcourir les éléments importés à l’aide de l’Explorateur de médias et les organiser à l’aide de métadonnées de caméra.

Formats de fichiers audio pris en charge :

Format Détails
AAC
AC3 Y compris surround 5.1
AIFF, AIF
ASND Fichier Adobe Sound
AVI Vidéo pour Windows
BWF Format Broadcast WAVE
M4A MPEG-4 Audio
mp3 Audio MP3
MPEG, MPG Séquence MPEG
MOV QuickTime ; requiert QuickTime Player
MXF Media eXchange Format
MXF est un format de conteneur prenant en charge :
  • Film P2 : Variante Panasonic Op-Atom de MXF avec des données vidéo aux formats DV,
    DVCPRO, DVCPRO 50, DVCPRO HD et AVC-Intra.
  • Séquence HD XDCAM
  • Sony XDCAM HD 50 (4:2:2)
  • Séquence Avid MXF
WMA Windows Media Audio, Windows uniquement
WAV Son Windows

Formats de fichiers d'images fixes et de séquences d'images fixes pris en charge :

Format Détails
AI, EPS
BMP, DIB, RLE
DPX
EPS
GIF
ICO Fichier d’icône (Windows uniquement)
JPEG JPE, JPG, JFIF
PICT
PNG
PSD
PSQ Adobe Premiere 6 Storyboard
PTL, PRTL Titre Adobe Premiere
TGA, ICB, VDA, VST
TIF

Formats de fichiers pris en charge (métadonnées, fichiers projets...) :

Format Détails
AAF   Advanced Authoring Format
AEP, AEPX   Projet After Effects
CSV, PBL, TXT, TAB listes d’acquisition
EDL   EDL CMX3600
PLB Chutier Adobe Premiere 6.x (Windows uniquement)
PREL Projet Adobe Premiere Elements (Windows uniquement)
PRPROJ Projet Premiere Pro
PSQ Adobe Premiere 6.x Storyboard (Windows uniquement)
XML

Formats de fichiers de sous-titrage pris en charge :

Format Détails
DFXP Distribution Format Exchange Profile
MCC MacCaption VANC
SCC Fichier de sous-titres Scenarist
STL Fichier de sous-titres EBU N19
XML Fichier W3C/SMPTE/EBU Timed Te

vendredi 12 juin 2015

4K battle (suite)

Dans le précédent article sur les caméras 4K à moins de 10K€, j'avais oublié de mentionner une nouvelle venue sur le marché : la KineMINI 4K, des chinois de Kinefinity et sa grande soeur, la KineMAX 6K. Il est clair cependant que ces caméras qui se présentent comme de véritables mécanos à configurer, avec un boitier nu auquel il faut ajouter plusieurs options afin d'obtenir une caméra susceptible d'être exploitée, ont encore à faire leurs preuves pour être prises au sérieux.
On notera par exemple que pour fournir des fichiers 4K RAW en CinemaDNG, in-camera (sans enregistreur externe), il faudra ajouter une mise à jour en option, vendue 699$. Pour l'option Hi-Speed, susceptible de permettre l'enregistrement 2K à 120 fps de séquences d'images S35 au format KNG (?), il faudra aussi débourser 699$. On peut cependant se contenter d'enregistrer en interne en 2K, avec le codec Cineform RAW, supposé être plus léger que du ProRes 422HQ. 
Le scoop cependant, c'est que Kinefinity, pour propulser sa caméra sur un marché déjà très encombré, annonce qu'elle livrera, à chaque acheteur d'une KineMINI ou d'une KineMAX, une version complète du logiciel de compositing haut de gamme SCRATCH, de la firme californienne ASSIMILATE. Lorsqu'on sait qu'une licence complète de Scratch vaut aux alentours de 3000$, on comprend que l'offre pourrait paraitre alléchante pour bon nombre de cinéastes indépendants. On remarquera cependant que Blackmagic est en avance, avec le logiciel de compositing FUSION proposé gratuitement en version de base et, bien sûr, DAVINCI RESOLVE, en passe de devenir le logiciel d'étalonnage le plus utilisé au monde.
Au total, la KineMINI pourrait devenir un concurrent sérieux pour les Sony, AJA et autres Blackmagic Design. Mais il faudrait pour cela que l'offre paraisse cohérente - avec, par exemple, un bundle proposé à moins de 10K$ - et qu'on puisse trouver des revendeurs sérieux en Europe pour assurer le service après-vente. Et, de ce côté-là, rien n'est gagné semble-t-il...


lundi 1 juin 2015

Aja, Sony, Blackmagic Design... 4K battle

Après la PXW-FS7 de Sony, puis les annonces de Blackmagic Design concernant la nouvelle URSA Mini et la Micro Cinema Camera, les deux fabricants ayant adopté des politiques de prix agressives (Blackmagic surtout), AJA n'avait pas d'autre choix à part mettre à jour ses propositions tarifaires autour de sa caméra CION
Voila qui est fait, avec une proposition "estivale" à 4995$, sachant que là aussi il ne s'agit que d'une base caméra et qu'il y a encore plusieurs accessoires à rajouter pour disposer d'un système complet.
Il n’empêche : la CION devient du coup très attractive, car son prix de revient, avec viseur, poignée et adaptateur batterie ne devrait plus être très éloigné de la FS7, bien que ces deux caméras demeurent sensiblement plus chères qu'une URSA Mini équipée.
On notera aussi qu'AJA en profite pour baisser aussi les prix de sa gamme d'enregistreurs Ki Pro, mettant par exemple le Ki Pro Quad à 2995$.
C'est Canon qui reste désormais loin derrière en termes de prix, puisque la C300 MarkII est proposée à 16000$, et l'enregistrement 4K DCI en interne ne suffit pas à faire la différence. En effet, Blackmagic propose le 4K 16:9 (4096x2304) ou 4K 2.4:1 (4608x1920) sur l'URSA Mini 4.6K et CION le 4K DCI (4096x2160). La FS7 de Sony est supposée pouvoir enregistrer en 4K DCI avec une mise à jour du firmware.
(Tous ces prix sont à rapporter bien sûr en €, sachant qu'il y a désormais une quasi-parité Euro-dollar)
On notera cependant que les seules caméras capables d'enregistrer du RAW en interne sont celles de Blackmagic Design. Encore s'agit-il d'un RAW compressé (Cinema DNG, le format mis en avant par Adobe), et les puristes trouveront sans doute cela insuffisant. Toutes les autres caméras doivent passer par un enregistreur externe, ce qui alourdit bien sûr la configuration.
C'est peut-être pour cela, d'ailleurs, que la petite Pocket Camera de Blackmagic Design a été utilisée sur deux (très) grosses productions hollywoodiennes, pour filmer des plans qui demandaient une très grande mobilité, comme ce fut le cas dans la séquence d'ouverture de Mad Max Fury Road ou dans certaines séquences d'Avengers Age of Ultron.
En tous cas la course aux prix est lancée, et ce ne sont pas les cinéastes "indie" qui s'en plaindront...
NOTE : Une comparaison intéressante est effectuée sur Wolfcrow, le site de Sareesh Sudhakaran, entre plusieurs caméras 4K, légères, ergonomiques et dont le prix en configuration complète se situe en dessous de 10K$.



samedi 2 mai 2015

Qu'est-ce qu'un Opérateur Vision / DIT ?

Il arrive parfois qu'on se souvienne avoir exercé une profession (Ingénieur de la Vision) pendant un certain temps, et lorsqu'on apprend, un beau matin, que certains anciens collègues partent à la retraite, on se dit qu'il est peut-être temps de regarder en arrière et de faire le bilan des transformations de la spécialité, en studio et sur les lieux de tournage.
On distingue habituellement entre les postes d'Ingénieur de la Vision et d'Opérateur Vision (ou D.I.T en anglais, pour Digital Imaging Technician). Le premier, se référant à un travail effectué pour l'essentiel en studio de télévision ou en car régie, se caractérise par l'étalonnage en direct de plusieurs caméras, et dans le jargon on appelle cela "raccorder" les caméras entre elles. Le travail de l'Ingénieur de la Vision est dérivé de celui du Chef d’équipements, ce qui était la dénomination habituelle du technicien responsable des équipements en salle technique à l'époque de l'ORTF. Depuis, les équipements en question se sont diversifiés, l'informatique est entrée en force dans les régies de production, et de nouvelles spécialités sont venues réduire le champ d'action des "équipements", les techniciens se trouvant dès lors cantonnés au réglage des caméras, et devenant plus spécifiquement des 'Ingénieurs de la Vision'.
Sur les lieux de tournage, en revanche, l'évolution vers le cinéma numérique a eu pour conséquence de poser la question de la définition du périmètre des compétences des Chefs opérateurs, dans la mesure où la complexité des normes en vidéo HD et la multiplication des réglages possibles sur une caméra leurs posaient de réels problèmes de compréhension en termes des possibilités d'une caméra, et aussi des questions d'adaptation lorsqu'on passait d'une caméra d'une certaine marque à une autre. Il est devenu notoire, depuis quelques années maintenant, que ce ne sont plus des problèmes de marque de pellicule ou de type d'optiques qui se posent, mais plutôt des questions qui touchent à l'image obtenue, en direct, sur le lieu du tournage, à mettre en relation avec une image virtuelle (si on peut dire) à composer en post-production, mais dont tous les paramètres techniques devraient déjà être posés pendant le tournage.
Jean-Charles Fouché avait bien posé les termes du problème en introduction à un petit livre lumineux, HD et D-Cinéma Comprendre la révolution RAW, paru en 2010 (déjà !) : "On a longtemps pensé que les technologies numériques allaient rendre les outils plus simples à utiliser : on se trompait, ils deviennent de plus en plus complexes, et il faut de plus en plus penser le film dans la globalité de son flux de fabrication (le fameux Workflow), de la captation à la diffusion, en passant par la post-production : une grande partie de la "sculpture" ou de la "peinture" de l'image est prise en charge en post-production, en complément du travail effectué en production via la lumière et les réglages de la caméra"
Cependant, les normes du cinéma numérique elles-mêmes ont demandé une adaptation des équipes et la mise en œuvre de nouvelles pratiques en tournage, car elles diffèrent des normes de la vidéo SD puis HD, telle qu'on la pratique dans un environnement dit "broadcast". On a bien compris désormais que le travail dans la norme DCI 4K, avec l'espace couleur X, Y, Z et une quantification minimale sur 12, voire 14 bits, ainsi qu'une image 24P étaient fondamentalement différents du "compromis" ITU REC.709, avec sa quantification sur 8 ou 10 bits et sa cadence 50i ou 25P. La question c'était donc ou bien produire rapidement un "positif" numérique prêt à diffuser, dans la norme "contrainte" du REC.709, ou produire pour la post-production, c'est à dire enregistrer une image en RAW, ou simili-RAW, ou encore en RAW compressé, en quelque sorte produire un "négatif" numérique qui sera ensuite traité dans le "laboratoire" de la post-production.
C'est évidemment cette deuxième solution qui a conduit à l'"émergence d'une nouvelle profession" (pour paraphraser le titre d'un article du regretté Alain Derobe, dans Sonovision-Digital), celle d'Opérateur Vision.
Les conditions d'exercice de cette profession sont, on l'aura compris, fondamentalement différentes de celles de l'Ingénieur de la Vision en régie vidéo. En effet, là où l'Ingénieur Vision doit délivrer une image polie, lumineuse et prête à consommer - si on peut dire -, l'Opérateur Vision doit chercher à enregistrer un flux le plus riche possible en informations, sous forme de fichiers qu'il faudra ensuite traiter en post-production. Autrement dit, il ne sera pas possible, sur les lieux du tournage, d'obtenir un retour image qui soit le plus proche possible du rendu final. Pour pallier à une situation qui pourrait ramener les équipes (directeur photo et réalisateur surtout) aux temps de la production en film, avant même la disponibilité du retour vidéo en assistance, on a donc pris l'habitude de délivrer en parallèle une image HD, qui permet de régler déjà certains paramètres lumière et colorimétrie. Et qui, d'autre part, contribue à rassurer les réalisateurs !
Il a donc bien fallu s'adapter à cette double contrainte et le rôle du D.I.T (Opérateur Vision) s'en est trouvé renforcé puisqu'il est devenu une sorte de super-technicien image sur le tournage de toute production nécessitant l'emploi d'outils propres au cinéma numérique et, de facto, le premier assistant technique du Chef Opérateur.  Cette technicité nécessite désormais l'utilisation on set de systèmes assez complexes et pas forcément faciles à transporter (voir schéma et références à la suite), mais surtout, on voit désormais réaliser pendant le tournage des réglages d'étalonnage qui permettent de sculpter l'image avant même la phase de post-production (ce qui peut paraitre en contradiction avec le schéma de flux de production que nous avions décrit plus haut, mais au cinéma, plus encore qu'en production télévision, ce sont les pratiques qui déterminent, en fin de compte, les usages).

Schéma de principe de la roulante d'un DIT pendant un tournage (Courtesy : AbelCine Technica)

On pourrait penser que le D.I.T a remplacé le premier assistant. Il n'en est rien, mais les tâches de ce dernier s'en sont trouvées modifiées, en particulier dans le registre de plus en  plus étendu des essais caméra. A côté des essais optiques traditionnels (tirage optique, auto-collimateur, mire de netteté), l'assistant doit désormais se charger de réglages de colorimétrie qui nécessitent l'utilisation de chartes Macbeth et d'oscilloscope-vecteurscope, le contrôle et le réglage des moniteurs HD et maintenant 4K, la configuration de la caméra pour le tournage, la vérification des accessoires avant le tournage. Pendant le tournage, l'assistant peut être amené à suppléer le D.I.T en effectuant, par exemple, le contrôle de l'exposition à l'oscilloscope et certains réglages sur la caméra qu'il est supposé connaitre parfaitement. On peut donc penser que les fonctions de D.I.T et de premier assistant se complètent, sans nécessairement se recouper, tout dépend bien sûr de l'importance du tournage et de la manière dont les tâches sont attribuées.
A lire : un  article particulièrement éclairant sur le site No Film School
Voir aussi ce commentaire sur le site de Ben Cain, Negative Spaces

mardi 21 avril 2015

Bernard Malamud, Barry Levinson et 'Le Meilleur'


Il aura fallu attendre 62 ans pour que soit enfin traduit en français un des classiques de la littérature américaine contemporaine, un roman qui, de leur propre aveu, a influencé la carrière et l'écriture d'écrivains majeurs tels que Don DeLillo, Michael Chabon et surtout Philip Roth.
En effet, Le Meilleur (The Natural) de Bernard Malamud, publié en 1952, est de ces œuvres qui portent en elles quelque chose qui ressemble à un condensé du rêve américain. On y trouve tout à la fois l'esprit de l'Amérique profonde, c'est à dire une sorte d'innocence personnifiée par ceux qui travaillent la terre, ceux qui au plus près de la nature pensent qu'en faisant de leur mieux ils contribuent à créer un monde meilleur, et a contrario, dans une sorte d'opposition de clair-obscur, les intérieurs et les rues baignés d'ombre et de lumières crues, caractéristiques des villes électriques du milieu du siècle dernier. Une opposition qui renvoie inévitablement à une certaine vision idéalisée d'un monde où les valeurs constitutives de l'Amérique des pionniers sont remplacées par le pouvoir de l'argent, concentré dans ces centres de décision opaques que sont devenues les villes du 20ème siècle.
Le livre, comme le film de Barry Levinson d'ailleurs, qui en reprend les thèmes essentiels, est une sorte de fable, ou de conte moral, qui montre comment au final la société ne laisse que peu de place à un homme seul, quel que soit son talent, pour accomplir le destin qu'il s'est fixé s'il n'a pas réussi d'une manière ou d'une autre à composer avec elle. C'est l'histoire de Roy Hobbs, batteur et lanceur prodigieux (deux spécialités du baseball, un sport dont il faudra maitriser quelques règles pour apprécier pleinement le roman) qui, stoppé dans sa trajectoire alors qu'il partait à la rencontre des plus grands clubs, effectue un retour improbable, 16 ans plus tard, à un âge où la plupart des joueurs prennent leur retraite. D'ailleurs, de Roy Hobbs on ne saura pas grand-chose dans le roman, en dehors de sa rencontre tragique avec Harriet Bird, à tel point que dans le film, c'est toute une biographie, ainsi qu'un amour de  jeunesse qui viendront étoffer son histoire, la rendant plus accessible et en tous cas plus conforme aux constructions narratives hollywoodiennes. On remarquera ainsi que le personnage d'Iris Gaines (Glenn Close) apparait dès le début, alors que dans le livre, la rencontre avec Hobbs ne se produit que bien plus tard, alors que celui-ci traverse une mauvaise passe dans sa carrière de "Wonderboy"... Iris apparait pour la première fois dans un stade et, lorsqu'elle se lève, Hobbs réussit sa frappe. Dans le roman cependant, Iris est vêtue d'une robe rouge, alors que dans le film elle porte une robe d'un blanc immaculé qui la distingue immédiatement des autres spectateurs, lorsque la lumière du soleil accroche ses cheveux et ses vêtements.
Le film est presque caricatural lorsqu'il montre l'opposition entre l'ombre - dans laquelle on ne rencontre pas autre chose que la corruption qui sévit dans cette société portée par l'argent et dans laquelle s'agitent des personnages douteux - et la lumière, personnifiée à la fois par la foudre, qui apparait à des moments clés de l'histoire, et les vêtements blancs d'une fiancée venue du pays, un amour de jeunesse retrouvé par hasard - mais s'agit-il vraiment d'un hasard? - dans les méandres de cette Babylone moderne. Il faut d'ailleurs souligner le travail de Caleb Deschanel, le chef opérateur qui signe là une photo toute en finesse, rendant parfaitement cette confrontation entre les deux mondes : les plages d'ombre qui paraissent souvent attirer le joueur prodige, dans une valse hésitation entre l'accomplissement d'un destin prodigieux et la tentation de l'oubli, et le blanc immaculé, lumineux, de la foudre et des vêtements de la femme retrouvée, distillant une vérité aveuglante, trop parfois pour celui qui, de son propre aveu ne cherche rien d'autre que la reconnaissance éphémère de la foule, aspiration prosaïque du jeune campagnard à "être le meilleur joueur de baseball de tous les temps".
L'ambivalence du personnage est d'ailleurs bien mieux rendue dans le roman de Malamud que dans le film où, malgré de louables efforts pour incarner un personnage assez fruste, Robert Redford ne peut faire autre chose que laisser éclater son physique olympien de beau gosse au charme taillé pour plaire à Hollywood. Ainsi, lorsque Roy Hobbs rencontre le Juge pour le première fois, il s'ensuit une âpre négociation autour du salaire du joueur, qui souhaite être payé désormais comme la vedette qu'il est en train de devenir, alors que dans le film, lorsque le Juge demande à Hobbs/Redford s'il est bien intéressé par l'argent, celui-ci répond "pas plus que ça", et montre une attitude de détachement et de rectitude morale qu'on ne trouve jamais dans le livre.
Au contraire, dans le roman de Malamud, Hobbs parait s'interroger sur son destin et sur sa place dans ce monde du sport et du spectacle sportif, loin de son Middle West natal. La réussite est quelque chose de fugace, tout comme la gloire accordée au champion. A peine auréolé, et la voilà qui disparait, insaisissable toujours, elle est de la matière dont sont faits les rêves  et lorsque survient l'inévitable baisse de forme du champion, alors avec elle viennent aussi les doutes :
"Qu'est-ce qui m'arrive ? se demandait-il avec irritation. Il n'était pas dans son assiette (il se demandait s'il couvait quelque chose). Il se sentait émoussé, sans fil, des crampes partout dans les doigts, les muscles, et les articulations, parcouru de spasmes. Il ne ressentait plus l'imminence du choc - cet instant où l'estomac s'emballe juste avant que le bois frappe la balle - et la morsure agréable qui lui parcourait les bras et les épaules lorsqu'il cognait à bras raccourcis. Même s'il avait largement de quoi s'occuper en défense, puisque les lanceurs des Knights se relâchaient, il lui manquait de courir vers les bases, de tourner autour d'elles à la vitesse d'un cheval échappé pendant que neuf types affolés tentaient de lui barrer la route. Et ce qui lui manquait davantage encore, c'était la joie féroce qui lui explosait les poumons quand il croisait le marbre et qu'on inscrivait un nouveau chiffre en face de son nom dans le livre des records. Tout un ensemble de plaisirs physiques et psychiques qui lui étaient refusés, et sans eux, il se sentait redevenir le Hobbs qu'il croyait pourtant mort et enterré." (p.163)
Et lorsque Iris apparait dans les tribunes, puis que commence leur relation, c'est comme une seconde chance qui est offerte à Hobbs, la possibilité de refermer enfin le livre sombre d'un destin qui le poursuit depuis sa rencontre fatale avec Harriet Bird, la femme en noir.
L'autre femme dans le roman, Memo (Kim Basinger dans le film) apparait toujours comme une personnification de ce qui menace Hobbs, dans ce monde où la tentation (le désir pour cette femme) menace de le détruire. Lorsque Memo apparait, Hobbs décline. Partagé entre Iris et Memo la fatale, Roy Hobbs ne pourra finalement accomplir son destin - dans le roman, alors que le film s'achève au contraire sur un triomphe. Etrange adaptation donc et qui refuse, pour des raisons évidentes de 'happy end' plus consensuel, de conduire jusqu'à son terme un récit où "l'obscurité mélancolique" dans laquelle se débat Hobbs, personnage poursuivi par une sorte de malédiction, que l'on pourrait appeler le "syndrome de la balle d'argent", finira par occulter son talent sans qu'il puisse y remédier.
Un livre admirable donc, et un film qui s'inscrit dans la grande saga de l'Amérique profonde que s'attachera par la suite à raconter Robert Redford dans des œuvres qui toutes participeront, à un degré ou un autre, à la construction d'un imaginaire empreint de nostalgie pour un monde disparu.

mardi 14 avril 2015

Nouveautés Blackmagic Design au NAB 2015 : concurrence frontale avec Canon et Sony ?

Voici un communiqué de Grant Petty, de Blackmagic Design, qui nous est parvenu hier soir :
Bonjour,
Le salon NAB 2015 débute aujourd'hui et nous avons de nombreux nouveaux produits très innovants à vous présenter cette année !
Cette année, nous dévoilons un capteur d'image 4.6K incroyable intégrant une plage dynamique de 15 diaphragmes pour les caméras URSA, trois nouvelles caméras, une mise à jour importante du logiciel DaVinci Resolve et toute une gamme de nouveaux produits 12G-SDI pour la diffusion, la post-production et la production en direct.
Nous vous présentons donc un total de 38 nouveaux produits, voilà de quoi se réjouir ! Cet email est donc assez long, mais vous pouvez le survoler pour choisir les produits sur lesquels vous souhaitez avoir plus d'informations.
Chaque nouveau produit repose sur des améliorations techniques de pointe et aujourd'hui, nous sommes heureux de proposer des produits uniques sur lesquels nous avons apporté des innovations techniques et des améliorations des designs afin d’offrir des expériences encore plus exceptionnelles à nos utilisateurs !
DaVinci Resolve en est un très bon exemple. Chaque année, nous travaillons dur pour pouvoir proposer des mises à jour de qualité, cependant cette année, nous sommes particulièrement fiers des nouvelles fonctionnalités intégrées à DaVinci Resolve.
La nouvelle version DaVinci Resolve 12 offre le logiciel de montage professionnel le plus performant au monde. Il comporte plus de 80 nouvelles fonctionnalités, notamment le multicam, l'incrustation 3D, le tracking 3D, l'audio professionnel intégrant des plug-ins audio tiers, les paramètres de la timeline, un nombre de modes de rognage plus important que sur la plupart des autres logiciels de montage et bien plus encore ! L'interface utilisateur a également été améliorée pour être encore plus élégante qu'avant.
Voici les nouveaux produits que nous présentons :
  • - Modèles Blackmagic URSA 4.6K
  • - Blackmagic URSA Viewfinder
  • - Blackmagic URSA Mini
  • - Blackmagic Micro Cinema Camera
  • - Blackmagic Micro Studio Camera
  • - DaVinci Resolve 12
  • - Fusion 8 Studio
  • - Blackmagic Video Assist
  • - Teranex Mini 12G-SDI Converters
  • - ATEM Broadcast Studio 4K
  • - HyperDeck Studio 12G
  • - Smart Videohub 12G 40x40
  • - Smart Videohub CleanSwitch 12x12
  • - ATEM Talkback Converter 4K
  • - UltraStudio 4K Extreme
  • - DeckLink 4K Pro
Nouvelles caméras Blackmagic URSA 4.6K
Lorsque nous avons dévoilé la caméra numérique professionnelle URSA l'année dernière, elle était conçue pour être modulable. La raison pour laquelle nous voulions qu'elle puisse être améliorée au fur et à mesure des années est simple, nous travaillions en secret au développement d'une nouvelle génération de capteurs que nos clients URSA pourraient utiliser, sans pour autant rendre la caméra actuelle obsolète.
La bonne nouvelle c'est que l'argent investi dans le développement de ce nouveau capteur a porté ses fruits. La nouvelle résolution 4.6K du capteur et sa plage dynamique de 15 diaphragmes répondent parfaitement à nos attentes. Si vous souhaitez voir des images réalisées à l'aide de ce nouveau capteur, je vous invite à aller sur la page Internet de l’URSA pour voir le résultat de ce que nous avons tourné.
Le nouveau capteur 4.6K de taille Super 35 offre une résolution de 4608 x 2592 à 120 images par seconde. Grâce à sa plage dynamique très étendue de 15 diaphragmes, il rivalise avec les pellicules 35mm traditionnelles.
Nous présentons deux modèles de la Blackmagic URSA intégrant un capteur 4.6K. La Blackmagic URSA 4.6K EF sera disponible au prix de 6 995$US et la Blackmagic URSA 4.6K PL au prix de 7 495$US. Les deux modèles seront disponibles en nombre limité en juin, puis complètement disponibles fin juillet, début août.
Les utilisateurs actuels de la Blackmagic URSA pourront ajouter le capteur 4.6K pour 1 995$US en monture EF et pour 2 495$US en monture PL. Il suffira d'acheter cette « amélioration de la tourelle » pour remplacer la tourelle de votre URSA et ainsi obtenir un capteur d'image très performant. Cette nouvelle tourelle 4.6K vous permettra également de choisir entre les modèles EF et PL si vous souhaitez changer de monture.
Concernant les commandes en cours du modèle 4K de la Blackmagic URSA EF et PL, le prix sera réduit de 1 000$US. Si vous ne possédez pas encore de caméra URSA, vous serez en mesure d'en acquérir une à un prix extrêmement intéressant. Actuellement, le prix de la Blackmagic URSA 4.6K EF est le même que la caméra URSA 4K EF plus le capteur 4.6K. Vous pouvez donc commencer par acquérir la caméra avec le capteur 4K et lorsque vous serez prêt, acheter le capteur 4.6K pour disposer d’une plage dynamique encore plus étendue.
Les nouveaux modèles Blackmagic URSA 4.6K EF et PL seront disponibles fin juillet. Nous aurons une quantité limitée de capteurs 4.6K un peu avant cette date, mais nous souhaitons les réserver aux utilisateurs actuels de la URSA qui veulent acheter l’amélioration.
Nous vous informons également que cette amélioration du capteur intègre de nouvelles fonctionnalités et fréquences d'images. Consultez la page Assistance de notre site pour obtenir plus de détails concernant la caméra URSA.
Blackmagic URSA Viewfinder
Lorsque nous avons conçu la URSA, nous y avons intégré une sortie SDI, un connecteur d'alimentation et des pas de vis sur la face avant de la caméra pour y fixer un viseur. Nous vous présentons aujourd'hui le Blackmagic URSA Viewfinder qui a été conçu spécialement pour être utilisé avec la caméra URSA.
Le Blackmagic URSA Viewfinder a été conçu pour répondre aux besoins très exigeants des cinéastes car il comprend un écran OLED couleur 1 920 x 1080 haute résolution. L'affichage des images est tellement net qu'il est impossible de discerner les pixels, il offre donc une qualité d’image similaire à celle d’un viseur optique.
Le viseur est doté de lentilles de verre offrant une précision optimale, d'un dioptre réglable et d'une mire de Siemens intégrée afin d’obtenir une mise au point parfaite à chaque prise. Grâce au capteur intégré, l'écran OLED ne s'allume que lorsque vous regardez dans le viseur. Ce système permet d'allonger l'autonomie de l'écran.
Il se fixe simplement sur la face avant de la caméra URSA, les câbles SDI et d'alimentation se branchent quant à eux sur le côté. Le viseur est réglable afin d’être utilisé avec l'œil gauche ou droit. Enfin, l'écran du viseur affiche les informations à l'écran, la mise au point à l'aide du zoom, le focus peaking et le voyant tally qui indique l'état de l'enregistrement.
Le Blackmagic URSA Viewfinder sera disponible en juillet au prix de 1 495$US.
Blackmagic URSA Mini
Lorsque nous avons dévoilé la première Blackmagic Cinema Camera, nous l'avions conçue pour une utilisation au poing, comme pour les DLSR, mais il s'agissait tout de même d'une véritable caméra numérique avec une large plage dynamique. Bien entendu, nombreux étaient ceux qui voulaient pouvoir l'utiliser à l'épaule et sur trépied, et à ce niveau-là, elle n'était pas parfaite.
La caméra URSA a résolu ce problème, cependant, elle a été conçue pour les grosses équipes de tournage, car elle dispose notamment de nombreux écrans, des scopes, ainsi que de fréquences d'images élevées et performantes. Elle est donc plus grande et n'est pas aussi portable que la Blackmagic Cinema Camera.
La combinaison de ces deux caméras a donné naissance à la URSA Mini. Bien que cette caméra URSA numérique portative ne dispose pas de toutes les fonctionnalités de la URSA, elle en comporte un grand nombre et est équipée des mêmes capteurs et du même processeur d'image que la URSA. Son boîtier en alliage de magnésium en fait une caméra compacte et légère qui peut être transportée et utilisée au poing.
URSA Mini comprend le même choix de capteurs 4K et 4.6K que la URSA et elle est également compatible avec le Blackmagic URSA Viewfinder. Elle dispose de fréquences d'images pouvant atteindre 60i/s, d'un écran tactile lumineux Full HD de 5" pliable et orientable. Tout comme la URSA, la URSA Mini est équipée de deux fentes d'enregistrement pour cartes CFast pour garantir un enregistrement en continu et dispose aussi du même choix de batteries.
URSA et URSA Mini capturent la même qualité d'image, il est donc aisé d'utiliser les deux caméras sur un même tournage pour obtenir des plans qui se raccordent parfaitement.
La Blackmagic URSA Mini est une véritable caméra numérique professionnelle conçue pour les longs métrages, les émissions de télévision, les publicités, les films indépendants, les documentaires, les clips vidéo et autres. La qualité exceptionnelle de son capteur 4.6K et de sa plage dynamique de 15 diaphragmes vous permettent de capturer des prises cinématographiques tandis que sa taille compacte est idéale pour les tournages en solo ou les petites équipes.
La URSA Mini comprend de nombreux pas de vis et peut facilement être accessoirisée avec des objectifs cinéma d'excellente qualité, des rails, des mattebox et bien plus encore. Nous proposons également un Blackmagic URSA Mini Shoulder Kit en option qui comprend une épaulière avec une semelle attache rapide afin de passer du poing à l'épaule ou au trépied sans changer de support. Le kit épaulière a été conçu spécialement pour la URSA Mini et si vous l'associez au Blackmagic URSA Viewfinder, la caméra est vraiment spectaculaire !
Elle dispose également d'une poignée latérale standard comportant les commandes LANC ainsi que les boutons de mise au point et du diaphragme. Lorsque vous utilisez la caméra avec le kit épaulière, il est possible de positionner la poignée sur une des rosettes avant afin de pouvoir exploiter la caméra comme une véritable caméra d'épaule. C'est un super support pour caméra d'épaule !
Il existe 4 modèles de URSA Mini car elle est disponible avec deux montures d'objectif et deux capteurs différents. La URSA Mini 4K EF coûte 2 995$US et la URSA Mini 4K PL coûte 3 495$US. Avec le nouveau capteur 4.6K, la URSA Mini 4.6 K EF coûte 4 995$US et la URSA Mini 4.6K PL coûte 5 495$US. URSA Mini sera disponible fin juillet. Découvrez plus d'informations sur la URSA Mini sur notre site Internet.
Blackmagic Micro Cinema Camera
La Pocket Cinema Camera est un produit extrêmement populaire car c'est une caméra numérique compacte et portative. Elle ne ressemble d'ailleurs même pas à une caméra numérique.
Cette caméra peut être utilisée au poing, mais c'est aussi un choix parfait pour les prises de vues à distance bien qu'elle n'ait pas été conçue à cet effet. Nous avons donc travaillé dur pour développer une caméra numérique spécialement conçue pour le tournage à distance, et elle est encore plus petite !
Nous dévoilons donc la Blackmagic Micro Cinema Camera, une caméra numérique professionnelle miniaturisée Super 16mm. Elle intègre un port expansion qui prend en charge les signaux PWM et S.Bus afin de la contrôler à distance à l'aide d'une télécommande pour modèle réduit d'avion.
Vous pouvez donc utiliser les radiocommandes peu onéreuses dont les amateurs de modèles réduits d'avion et de quadricoptères se servent. En général, les récepteurs se branchent aux « servos » qui actionnent les mouvements lorsque l'utilisateur manipule les boutons situés sur l'émetteur. Les connexions reposent sur des signaux PVM, identiques à celles qui se trouvent sur la Micro Cinema Camera. Cela permet de les brancher à la caméra pour pouvoir la contrôler à distance.
Il est également possible d'assigner les fonctionnalités que vous voulez à des canaux. Vous pouvez donc attribuer le réglage du diaphragme ou de la mise au point à l'objectif. Vous pouvez par exemple assigner un canal qui démarrera ou arrêtera l'enregistrement de la caméra pour éviter d’encombrer la mémoire de la caméra avec des images en RAW ou ProRes avant que la caméra ne soit en place.
Afin de visualiser ce que la caméra capture, elle dispose d’un port HDMI et d’une sortie composite NTSC/PAL, vous pouvez donc utiliser des émetteurs à bas prix pour vérifier l'enregistrement. Imaginez pouvoir voir les flux en direct sur votre caméra même lorsqu'elle se trouve dans des lieux difficilement atteignables. Nous avons hâte de voir sur quel type de support ces caméras vont être montées et comment les prises de vues vont être réalisées.
Comme elle est équipée d'une monture d'objectif Micro 4/3, vous pouvez monter tout type d'objectif professionnel, et l'adapter à tout type de monture d’objectifs. De plus, nous avons installé les boutons sur la face avant de la caméra pour que vous puissiez démarrer l'enregistrement même si celle-ci est montée sur un mur ou dans une voiture. Elle est également équipée d'un voyant tally à l'avant pour que vous puissiez savoir lorsque la caméra est en cours d'enregistrement.
En termes de qualité d'image, il s’agit d’une véritable caméra numérique professionnelle car elle est dotée d'une large plage dynamique de 13 diaphragmes. Elle apporte donc une amélioration significative lorsqu’on la compare aux autres « caméras sportives » grand public. Grâce à la Micro Cinema Caméra, vous obtenez des scènes extrêmes sans le rendu amateur.
La Blackmagic Micro Cinema Camera sera disponible en juillet au prix de 995 $US.
Blackmagic Micro Studio Camera 4K
Le design si compacte de la Micro Cinema Camera, nous a vite fait réaliser que si nous enlevions l'enregistreur intégré et le système de refroidissement du capteur numérique et que nous les remplacions par des connexions SDI et un capteur d'images 4K, nous pouvions développer une caméra de studio pour la production en direct extrêmement petite !
Le boîtier de la Blackmagic Micro Studio Camera 4K est identique à celui de la nouvelle Micro Cinema Camera, mais elles sont en fait complètement différentes car la Studio camera est une caméra de studio Ultra HD professionnelle.
Bien qu'elle puisse être utilisée comme caméra de production lorsqu’on y ajoute un enregistreur externe, elle a été conçue pour être utilisée avec un mélangeur en direct pendant la production en direct. Elle est équipée d'un capteur Ultra HD pour fonctionner en Ultra HD natif et bien entendu, ce capteur haute résolution en fait également une caméra HD incroyable !
Comme il s'agit d'une caméra en direct, ses fonctionnalités sont presque identiques à celles de la Blackmagic Studio Camera 4K.Elle intègre des entrées et sorties SDI, un outil de correction colorimétrique, et chaque commande peut être envoyée via l'entrée SDI, protocole également utilisé par nos caméras de studio et mélangeurs ATEM. Elle comprend la technologie 6G-SDI, ce qui permet de prendre en charge les fréquences d'images Ultra HD jusqu'à 30 i/s, et les fréquences d'images HD 1080 jusqu'à 60 i/s avec le capteur plein format.
Elle est également dotée d'un port expansion. Cette caméra intègre une sortie série PTZ qui permet de contrôler le bras à distance. Les commandes PTZ envoyées du mélangeur ATEM à la caméra via SDI seront acheminées sur cette connexion PTZ, ce qui signifie que si vous disposez d'un objectif Micro 4/3 intégrant un zoom, celui-ci pourra ainsi être ajusté.
De plus, le port expansion fournit une connexion pour les objectifs de type B4 afin de contrôler les objectifs broadcast. Les diffuseurs nous demandent cela depuis longtemps, et grâce à cette caméra et à sa connexion pour objectif B4, ils peuvent désormais ajouter des accessoires pour en faire une caméra de studio très performante. Imaginez pouvoir l'utiliser comme véritable caméra de studio avec un écran externe et des objectifs broadcast. Il est également possible de l'utiliser sur le plateau en caméra cachée pour obtenir des angles de vues jamais réalisés !
La Blackmagic Micro Studio Camera 4K sera disponible en juillet au prix de 1 295$US.
DaVinci Resolve 12
Nous avons travaillé très dur pour pouvoir proposer DaVinci Resolve 12, et nous sommes persuadés que ce logiciel est désormais la solution de montage la plus perfectionnée au monde. Associée aux outils d'étalonnage les plus puissants au monde, cette mise à jour est véritablement incroyable. Et en plus, elle est gratuite !
DaVinci Resolve 12 intègre 80 nouvelles fonctionnalités, notamment une l'interface améliorée, le montage multicaméras, des outils supplémentaires très performants pour la gestion des médias, un moteur audio professionnel complètement nouveau qui prend en charge les plug-ins VST/AU, un incrustateur 3D, un tracker de perspective 3D, une modification des courbes améliorée et autres.
Le logiciel affiche une interface rafraîchie grâce à un schéma de couleurs plus douces, et elle a été optimisée pour l'affichage sur les écrans haute résolution. Les boutons de navigation se trouvent en haut de l'interface afin d'accélérer la configuration de l'espace de travail, offrant ainsi aux utilisateurs davantage de flexibilité pour personnaliser leur espace de travail.
Le nouvel outil de montage multicaméras de DaVinci Resolve 12 permet aux monteurs de raccorder plusieurs sources vidéo en temps réel. Le montage a été amélioré, notamment les modes Trim, Ripple, Roll, Multi-slip et Slide qui ont été perfectionnés. De plus, même si les clips se trouvent sur la même piste, les monteurs peuvent désormais sélectionner plusieurs points de rognage dynamique et asymétrique sur ces clips.
Les timelines peuvent s'imbriquer entre elles, être montées ensemble et il est également possible de choisir de les afficher complètement ou de les masquer, facilitant ainsi le montage de projets contenant de nombreuses scènes. Les nouvelles courbes de transition permettent aux monteurs de créer et de modifier les courbes personnalisées qui affectent les paramètres de transition. De plus, les commandes à l'écran offrent aux monteurs la possibilité de voir et de régler les chemins d'animation directement dans l'écran de la timeline.
DaVinci Resolve 12 est également équipé d'un nouveau moteur audio très performant qui offre un taux d'échantillonnage plus élevé et des performances de lecture audio en temps réel de meilleure qualité, notamment pour les fonctions de lecture arrière et de défilement au ralenti lors du rognage dynamique à l'aide des touches JKL. Les plug-ins audio VST et AU ainsi que leurs interfaces personnalisées sont désormais pris en charge et peuvent être utilisés sur des clips individuels ou sur des pistes entières. Le réglage des paramètres audio peut être sauvegardé et ces paramètres offrent désormais la modification de l'automatisation et la prise en charge de l'intégralité de l’éditeur de courbes. Pour la première fois, les monteurs sont en mesure d'exporter des projets directement vers ProTools via le format AAF pour la finalisation audio.
Le Media Management de DaVinci Resolve 12 a été repensé pour améliorer le confort des workflows de montage. Les utilisateurs peuvent désormais gérer les projets et les médias à l'aide de nouveaux outils, tels que copier, bouger, transcoder, relier et consolider. Des projets entiers mais aussi des médias peuvent désormais être archivés et restaurés facilement. Resolve 12 facilite également la recherche de médias dans des projets conséquents, car les utilisateurs peuvent désormais créer des chutiers intelligents qui affichent des séquences en fonction des mots clés des métadonnées. Il est également possible d'importer des médias en les faisant simplement glisser dans le Finder ou l'explorateur Windows.
Resolve 12 a amélioré son système de colorimétrie légendaire en ajoutant une prise en charge de la gestion de la couleur sur ses propres timelines ainsi que les transformations sur l'espace colorimétrique ACES 1.0. Les principaux outils d'étalonnage et de correction colorimétrique disposent désormais d’une nouvelle interface permettant de tracer des courbes facilement, d’analyser et d’harmoniser automatiquement les couleurs entre deux clips ou plus. Ils offrent également un tracker de perspective 3D et un nouvel incrustateur 3D dont le réglage des caches est encore plus précis qu’avant. Les étalonneurs peuvent désormais créer leurs propres filtres intelligents, convertir des fenêtres en courbes de bézier et réduire les différents nœuds en nœuds composites afin de simplifier la visualisation. Ils sont également en mesure d’appliquer des étalonnages sur plusieurs clips et d’aplatir les différents étalonnages de plusieurs clips ou d’un groupe de clips en un seul clip étalonné.
DaVinci Resolve 12 prend également en charge le rendu à distance pour que les utilisateurs qui travaillent au sein de grands studios puissent envoyer les projets rendus vers les systèmes Resolve qui partagent les mêmes bases de données et réseaux de stockage.
C'est une mise à jour importante car nous y avons ajouté plus de fonctionnalités qu’au cours des 5 dernières années. Une équipe d'environ 100 personnes a travaillé d'arrache-pied sur cette mise à jour et nous pensons qu'elle est exceptionnelle ! DaVinci Resolve 12 sera disponible gratuitement pour les clients DaVinci Resolve.
Fusion 8 Studio
Durant ce salon NAB, nous présentons également le logiciel Fusion 8 Studio. Cette mise à jour intègre une prise en charge des systèmes d'exploitation Mac OS X et Linux ainsi que Windows. Nous avons travaillé dur pour offrir cette mise à jour que vous pourrez découvrir à notre stand durant le salon.
Depuis plus de 25 ans, Fusion est l'un des outils d'effets visuels et d'animation graphique les plus renommés d'Hollywood, utilisé sur des milliers de longs métrages, dont Maléfique, Edge of Tomorrow, Sin City: j'ai tué pour elle, The Amazing Spiderman : Le Destin d'un héros et Hunger Games. De plus, il est utilisé pour de nombreuses séries télévisées à succès telles que Battlestar Galactica, Orphan Black et autres.
C'est donc une formidable mise à jour qui permettra à de nombreux utilisateurs d'ajouter des effets visuels sophistiqués à leurs travaux. L'interface nodale de Fusion est une solution rapide et facile à utiliser lorsque l'on doit travailler avec de nombreux clips, effets et couches. Fusion 8 et Fusion 8 Studio seront disponibles en milieu d'année mais nous espérons pouvoir proposer une version beta publique avant cela.
Si vous souhaitez d'ores et déjà l'essayer, il suffit de télécharger la version Fusion 8 pour Windows gratuitement !
Blackmagic Video Assist
Le Blackmagic Video Assist est un moniteur et un enregistreur vidéo professionnels au design tout-en-un portatif qui peut être utilisé avec tout type de caméra SDI ou HDMI. Le Blackmagic Video Assist intègre un monitoring HD pleine résolution et un enregistrement professionnel ProRes à tout type de caméras ou DLSR.
Le Blackmagic Video Assist est la solution idéale lorsque vous avez besoin d'un monitoring et d'un enregistrement de meilleure qualité que celui de votre caméra. Vous pouvez également l'utiliser pour ajouter un enregistreur à votre Blackmagic Studio Camera. En outre, la plupart des caméras plus anciennes utilisent des formats de fichier ou de bande spécialisés et les caméras grand public prennent en charge des formats inhabituels.
Le Blackmagic Video Assist résout ce problème. Il peut être monté sur une caméra et faire office de grand moniteur pour toute l'équipe de production mais il peut également être utilisé par le directeur de la photographie pour le paramétrage des prises ou être posé sur une table devant le réalisateur pour lui permettre de contrôler chaque prise.
Grâce à son grand écran, vous pouvez vérifier la composition des prises et la mise au point de la caméra. Son écran tactile vous permet de modifier les paramètres et d'afficher la vidéo et les niveaux audio d'un simple balayage du doigt.
Le Blackmagic Video Assist comprend un moniteur HD haute résolution 1920 x 1080 de 5 pouces ainsi qu'un écran tactile doté d'un angle de vision de 135º. Il enregistre de la vidéo 4:2:2 10 bits de qualité broadcast sur des cartes SD aux formats ProRes. Les cartes SD peuvent être installées directement sur un ordinateur pour effectuer des sauvegardes à l'aide du logiciel DaVinci Resolve Lite, vous disposez ainsi d'une solution de montage et d'étalonnage complète.
Bien que le Blackmagic Video Assist soit un produit HD, il peut également faire office de moniteur pour l'Ultra HD grâce à son entrée 6G-SDI !
La Blackmagic Video Assist sera disponible en juillet au prix de 495$US.
Teranex Mini
La nouvelle gamme de mini convertisseurs 12G-SDI Teranex Mini est dotée d'un design très différent de celui des mini convertisseurs traditionnels.
Les mini convertisseurs standard ne sont pas capables de dissiper la chaleur générée par la puissance du 12G-SDI. En outre, ils ne prennent pas en charge les connecteurs XLR standard, les alimentations externes sont en général encombrantes, et le contrôle assuré par de simples interrupteurs est limité.
Les Teranex Minis résolvent tous ces problèmes car ils prennent facilement en charge le 12G-SDI sans occasionner de surchauffe pour tous les formats vidéo SD, HD et Ultra HD. Le 12G-SDI permet de faire fonctionner le Teranex Mini avec tous les standards vidéo jusqu'à 2160p60 sur un seul câble BNC.
Une des fonctionnalités les plus innovantes de ces nouveaux Teranex Minis est le panneau avant intelligent en option qui comprend une molette, un écran LCD et de nombreux boutons. Les utilisateurs de Teranex Mini peuvent donc enlever le panneau avant basique de leur appareil et le remplacer par le Teranex Mini Smart Panel afin d'accéder à tous les réglages et les commandes depuis le panneau avant. Les utilisateurs peuvent ainsi voir la vidéo en cours de conversion, contrôler les niveaux audio et vérifier le timecode et le format de la vidéo en conversion.
Les Teranex Minis ont d'autres avantages, notamment l'alimentation intégrée. De plus, tous les modèles disposent d'un port Ethernet pour le contrôle à distance. La connexion Ethernet permet également d'alimenter le convertisseur, les Teranex Minis n'ont ainsi pas besoin d'être branchés à une source d'alimentation !
Le nouveau design du Teranex Mini intègre des connecteurs XLR pour l'audio symétrique analogique, AES/EBU et le timecode. De plus, l'électronique audio a été complètement repensée pour offrir une réduction de bruit de fond à -115dBFS. Le Teranex Mini dispose également de up et down conversions de qualité Teranex.
Contrairement aux convertisseurs basés sur carte qui sont chers et ne prennent pas en charge la puissance du 6G-SDI et du 12G-SDI, les Teranex Minis peuvent être montés sur rack en fonction des besoins de chacun. Grâce au 12G-SDI, à leur panneau avant et à leur format rack, les Teranex Minis sont la solution idéale pour les diffuseurs qui ont besoin de convertisseurs montables sur rack. Les Teranex Minis peuvent être cachés derrière des équipements comme les convertisseurs classiques mais grâce à leur design pratique et élégant, ils peuvent également être installés sur un bureau.
Il existe 6 modèles de Teranex Mini : SDI to HDMI, HDMI to SDI, SDI to Analog, Analog to SDI, SDI to Audio et Audio to SDI. Il existe également 6 modèles fibre optique qui comprennent une seule connexion SDI et un module SDI optique compatible avec le 12G-SDI SMPTE. Les modèles sont les suivants : Optical to HDMI, HDMI to Optical, Optical to Analog, Analog to Optical, Optical to Audio et Audio to Optical.
Les Teranex Minis seront disponibles en mai à partir de 495$US.
ATEM 2 M/E Broadcast Studio 4K
Depuis des années, les diffuseurs utilisent des fréquences d’images élevées de 50, 59.94 et 60 i/s pour la production en direct d'événements sportifs. Notre gamme de mélangeurs de production en direct ATEM 6G-SDI offre des fréquences d'images élevées en HD mais ne fonctionne que jusqu'en 2160p30 avec l'Ultra HD. Bien que cela convienne à la plupart des productions en direct, nous avons décidé de concevoir un mélangeur ATEM qui puisse prendre en charge des fréquences d'images élevées en Ultra HD.
Le nouveau ATEM 2 M/E Broadcast Studio 4K est un mélangeur 12G-SDI doté de 20 entrées. Il fonctionne de la même manière que les autres mélangeurs ATEM, il suffit donc de le brancher et vous pouvez commencer à travailler. Vous n'avez ainsi pas besoin de modifier votre workflow ! Il intègre toutes les fonctionnalités ATEM, notamment un générateur numérique d'effets vidéo, la fonction SuperSource, 6 incrustateurs et des transitions, le tout en Ultra HD jusqu'à 2160p60. Toutes les entrées disposent d'un synchroniseur.
Ce nouveau modèle n'est pas uniquement un mélangeur ATEM standard doté de la technologie 12G-SDI car il possède d'autres fonctionnalités que les modèles classiques. Il dispose en outre d'une réserve de médias deux fois plus grande, de 4 lecteurs multimédia intégrés et les Multi Views affichent des signaux en HD ou Ultra HD pour un monitoring d'excellente qualité.
L'ATEM 2 M/E Broadcast Studio 4K sera disponible en juin au prix de 5 995$US.
HyperDeck Studio 12G
Nous proposons également un enregistreur de qualité pour accompagner tous ces nouveaux produits 12G-SDI ! Le nouveau HyperDeck Studio 12G est un enregistreur perfectionné qui prend en charge tous les formats vidéo SD, HD et Ultra HD jusqu'à 2160p60.
Il offre les mêmes commandes de type VTR que les autres modèles HyperDeck et intègre une connectique 12G-SDI et HDMI 2.0 pour un enregistrement et une lecture de l'Ultra HD à fréquence d'images élevée sur un seul câble BNC.
HyperDeck Studio 12G sera disponible en mai au prix de 2 495$US.
Smart Videohub 12G 40x40
Nous proposons également une grille de commutation qui prend en charge le 12G-SDI. Le nouveau Smart Videohub 12G 40x40 est une grille dotée de 40 entrées et de 40 sorties qui fonctionne en 12G-SDI natif. Tout comme nos autres produits 12G-SDI, elle prend en charge le multi-débits pour fonctionner avec tout votre matériel SD, HD et Ultra HD. Le Smart Videohub 12G 40x40 offre un routage de plusieurs formats vidéo différents sur la même grille simultanément.
Ce modèle ultra perfectionné de la gamme de grilles de commutation Smart Videohub est doté de la technologie 12G-SDI permettant un routage simultané de tous les formats vidéo SDI jusqu'à 2160p60 sur la même grille.
Cette grille de commutation est très pratique car elle dispose des mêmes connexions et commandes que le modèle classique 6G-SDI Smart Videohub 40x40. Le Smart Videohub 12G 40x40 pourra ainsi remplacer votre grille classique lorsque vous aurez besoin de la technologie 12G-SDI car il fonctionne de la même manière que tous les modèles Smart Videohub. Vous pouvez utiliser le logiciel de contrôle Mac et Windows ainsi que les panneaux de contrôle matériel, tout comme avec les autres modèles Videohub.
Le Smart Videohub 12G 40x40 sera disponible en mai au prix de 4 995$US.
Smart Videohub CleanSwitch 12x12
Cette nouvelle grille de commutation fait partie de la gamme de grilles 6G-SDI classiques et fonctionne avec tous les standards vidéo SD, HD et Ultra HD jusqu'à 2160p60. Toutefois, contrairement aux autres modèles Smart Videohub 12x12, elle dispose d'une synchronisation sur chaque entrée.
Lorsque vous travaillez avec de nombreuses sources vidéo non synchronisées ayant le même standard vidéo, cette grille synchronise ces sources et vous obtenez une commutation propre sans artefacts. C'est très important lorsque vous routez des signaux sur des écrans géants ou des projecteurs lors d'événements où la vidéo doit être commutée sans accroc.
Le Smart Videhub CleanSwitch 12x12 prend en charge plusieurs formats vidéo et lorsqu'il ne reconnaît pas un des formats, il effectue tout de même le routage du signal mais sans le synchroniser. Il peut même synchroniser des standards vidéo différents s'ils possèdent la même fréquence d'images que celle de l'entrée de référence et que vous effectuez une commutation entre les mêmes standards vidéo sur une sortie spécifique. C'est une grille de commutation fabuleuse qui nous a été réclamée par de nombreux professionnels !
Le Smart Videohub CleanSwitch 12x12 sera disponible en mai au prix de 1 495$US.
ATEM Talkback Converter 4K
Nous proposons un nouveau produit intégrant le réseau d'ordres qui fonctionne parfaitement avec nos caméras 4K 12G-SDI et le nouveau ATEM 12G-SDI, offrant une meilleure communication entre les cameramen. Ce produit dispose toutefois d'un design différent de celui de l'ATEM Studio Converter.
Le nouveau ATEM Talkback Converter comprend des connexions BNC 12G-SDI pour connecter des câbles BNC SDI standard aux caméras, il n'est donc pas nécessaire d'utiliser de la fibre optique si vous n'en avez pas besoin. La fibre optique est en option pour ce produit et les modules SFP SMPTE ne sont pas installés, vous avez ainsi le choix d'en installer et de vous procurer des interfaces fibre optique si besoin est.
L'ATEM Talkback Converter 4K prend également en charge 8 caméras, vous pouvez donc doubler le nombre de caméras avec lesquelles vous communiquez à partir d'un seul appareil.
L'ATEM Talkback Converter 4K sera disponible en mai au prix de 2 495$US.
UltraStudio 4K Extreme
UltraStudio 4K Extreme est la solution d'acquisition et de lecture vidéo Thunderbolt et PCIe la plus perfectionnée au monde. Il comprend de nombreux types de connexions notamment 12G-SDI quad link et HDMI 2.0 et intègre également un codec matériel multi-formats !
UltraStudio 4K Extreme a été conçu pour prendre en charge la vidéo d'excellente qualité à fréquence d'images élevée ainsi que la 3D stéréoscopique 4K à 2160p60. Vous pouvez l'utiliser via Thunderbolt ou via un câble PCIe en option branché à la connexion PCIe pour une vitesse de transfert des données plus élevée lorsque vous travaillez en RVB à des résolutions et à des fréquences d'images élevées.
C'est là où l'encodeur de codec matériel entre en action, car sur Mac OS X il peut encoder les données de l'UltraStudio en ProRes avant le transfert par Thunderbolt, ce qui vous permet d'utiliser un ordinateur portable pour vos travaux haut de gamme aux formats Ultra HD et 4K à fréquence d'images élevée.
Cet encodeur de codec matériel en temps réel peut également encoder des données en flux H.265 compressés. Vous pouvez ainsi encoder des données en temps réel au format de fichier qui représente le standard d'aujourd'hui pour la distribution de contenu Ultra HD via Internet. Vous disposez donc d'une solution complète pour le montage et l'étalonnage ainsi que pour l'encodage et la distribution.
UltraStudio 4K Extreme peut s'installer sur un rack, toutefois, il est possible de retirer les supports latéraux et de l'installer sur votre bureau. En outre, il est vendu avec le logiciel DaVinci Resolve 12, vous bénéficiez ainsi d'une solution complète de montage et d'étalonnage !
Pour découvrir les nombreuses autres fonctionnalités offertes par UltraStudio 4K Extreme, veuillez vous rendre sur la page web de ce produit. UltraStudio 4K Extreme sera disponible en juin au prix de 2 995$US et l'encodage H.265 sera une mise à jour gratuite qui devrait être disponible dès juillet.
DeckLink 4K Pro
DeckLink 4K Pro est une nouvelle solution 12G-SDI à moindre coût pour l'acquisition et la lecture. C'est la solution idéale pour le monitoring sur DaVinci Resolve ainsi que pour les fabricants d'équipement d'origine et les développeurs. DeckLink 4K Pro intègre une connectique 12G-SDI dual link pour prendre en charge l'acquisition et la lecture en temps réel des signaux fill et key, même à 2160p60 ! C'est donc une carte extrêmement puissante !
Il comprend une entrée de référence et est compatible avec Mac, Windows et Linux. Il prend également en charge le kit de développement DeckLink de Blackmagic Design.
Voilà tous nos nouveaux produits pour ce salon NAB. J'espère que ces informations vous auront été utiles !
Veuillez m'excuser pour la longueur de cet email, toutefois, chaque nouveau produit que présentons à ce salon NAB est doté de nombreuses fonctionnalités et il est difficile de les énumérer toutes et de rester concis.
Si vous vous rendez au salon NAB cette année, j'espère que vous aurez l'occasion de découvrir ces nouveaux produits en action et de partager votre opinion avec nous.


Avec mes meilleures salutations,

Grant Petty
Blackmagic Design