lundi 31 décembre 2012

Le codec XAVC HD/2K/4K : débits et résolutions

Publié sur SonyCommunity.com :


Voici en plus un tableau montrant les temps d'enregistrement sur cartes SxS, avec les différents codecs :


Et les possibilités d'enregistrement, sur carte SxS et/ou avec un enregistreur externe des caméras F5/F55 :


Sony publie par ailleurs une liste des logiciels et plugin susceptibles d'intégrer à plus ou moins brève échéance le codec XAVC (pour le moment seuls les trois premiers le font) :
- Montage : Grass Valley EDIUS (HD only), Adobe Premiere Pro CS6 avec Rovi Total Code Plug-in installé (HD-4K), Avid Media Composer + Sony AMA Plug-in (HD), Final Cut Pro X, Grass Vallet, Quantel, Rovi et Sony Vegas Pro 12
- On-set dailies : Assimilate, Codex, Colorfront, FilmLight, MTI et YoYotta
- Etalonnage : Assimilate, FilmLight et Quantel
- Codec Software : Rovi avec une carte Matrox

dimanche 30 décembre 2012

PIX 240 firmware upgrade : 3G SDI 12 bit 4:4:4

Réponse du berger à la bergère : après l'apparition des nouveaux modèles Convergent Design, en particulier le Gemini RAW, déjà discuté sur ce blog, c'est Sound Devices qui annonce à son tour une mise à jour de son enregistreur phare PIX 240, par une "simple" mise à jour gratuite du firmware, appelée Aurora(v3.0). Cette mise à jour est particulièrement intéressante car elle permet l'enregistrement en RGB 4:4:4 sur une seule entrée 3G-SDI. Les enregistreurs PIX240 et PIX240i ont toujours disposé d'une entrée 3G-SDI, mais à ce jour celle-ci permettait seulement d'enregistrer le HD-SDI en 1,5 Gbps. Avec cette mise à jour, le PIX240 pourra enregistrer en ProRes 4:4:4:4 sur 12 bits à 30 fps, ce qui signifie qu'il devrait enregistrer sans problème les flux en provenance de l'ALEXA ou de la PMW-F3 (avec l'upgrade RGB 4:4:4 pour cette dernière), qui fournissent 10-bits RGB en 4:4:4 sur des sorties 3G-SDI.
Le 12-bit ProRes cependant n'est intéressant qu'avec une caméra qui fournit du RGB 4:4:4:4 sur 12 bits avec la sortie 3G-SDI. C'est par exemple le cas de la Canon C-500. Selon le site AbelCine, le ProRes 4:4:4:4 est utilisé comme source principale sur la plupart des productions de séries et téléfilms dans le monde anglo-saxon. Du coup cette option est particulièrement intéressante pour tous les possesseurs de PIX240.
Le firmware Aurora permet aussi l'enregistrement du time code sur les sorties SDI et HDMI. Par ailleurs les signaux audio peuvent être retardés jusqu'à 500 ms pour régler les problèmes de synchronisation lorsque les sources audio et vidéo sont enregistrées séparément.



samedi 29 décembre 2012

Convention collective du cinéma : deux textes et une polémique

L'extension de la Convention collective du cinéma par l'accord signé le 19 janvier 2012 continue à provoquer des remous. En témoigne la réaction de Robert Guédiguian dans Le Monde et une très intéressante discussion sur le site Cinématographie.info
On pourrait ajouter que ces commentaires sont à mettre en perspective alors que sont publiés les résultats des comptes d'exploitation du cinéma français pour 2012 - un "désastre" selon le producteur Vincent Maraval, dans une tribune publiée dans Le Monde - et que la polémique autour de l'exil fiscal de Gérard Depardieu jette une lumière crue sur les gains des acteurs de cinéma français.
Le cinéma français repose sur une économie subventionnée - ça on le savait déjà - et les films produits en France sont encore trop chers. Mais c'est peut-être là aussi une des conséquences de ces subventions ? Dès lors, comment faire des films exigeants, destinés à un public nécessairement restreint, alors que de grosses productions "populaires" se ramassent de façon peu glorieuse ?
L'équation est difficile à résoudre, d'autant que la question des coûts salariaux est toujours posée, et n'est d'ailleurs pas éludée par Guédiguian lui-même - voir l'interview du Monde.
MAJ : Commentaire utile de Jean-Michel Frodon, sur son blog. C'est aussi une réponse à Vincent Maraval - voir plus haut.
A propos du financement du cinéma indépendant, voir aussi  ce communiqué de l'ARP datant des dernières Rencontres Cinématographiques de Dijon :

Note RCD 2012 - La Concentration Des Financements-2

dimanche 23 décembre 2012

ARRIRAW et Canon 4K Cinema RAW : comment importer les rushes

Une vidéo très intéressante sur le blog technique AbelCine et dans laquelle Andy Shipsides montre comment enregistrer et importer à partir du Gemini 4:4:4 de Convergent Design. Cette société a mis à jour son enregistreur 4:4:4 RGB"full resolution" qui offre maintenant une option (payante) pour le RAW Canon.Ici, c'est la C500 de Canon qui est utilisée pour la démonstration, mais dans une précédente vidéo Andy montrait l'enregistrement en ARRIRAW à partir d'une Alexa.
Dans tous les cas il s'agit de vidéos qui permettent de comprendre comment travailler en RAW, au tournage et en post, avec l'enregistreur phare (et qui n'est pas donné !) de Convergent Design. Pour ma part je me contente du Samouraï de chez Atomos, pour le moment, mais...



MAJ 26/12/2012 : En fait, Convergent Design propose désormais le Gemini RAW, un appareil qui enregistre directement en RAW, à partir de plusieurs formats de caméras D-Cinéma : Weisscam, Alexa, Canon C500... Les formats inclus en RAW sont : Cinema DNG, ARRIRAW, Canon RAW. La machine permet également l'enregistrement simultané du RAW et du DNxHD (220 ou 36 Mbps), le monitoring en 4K et la 3D Stéréoscopique. Le tout encapsulé en Quicktime.
Alors que le  Gemini 4:4:4 proposait le RAW comme option (payante), ce nouveau modèle dispose de l'ensemble en standard. Le prix n'a pas été annoncé...


mardi 18 décembre 2012

Canon EOS-1DC : tout ce que vous voulez savoir sans oser le demander...

Une explication assez détaillée des caractéristiques et du workflow de ce nouveau "flagship" de Canon a été publiée sur le site Canon Professional Network. On y apprend bien sûr que l'enregistrement en 4K (4096x2160) se fait en MJPEG, soit du 4.2.2 sur 8 bits à 24fps. Le 1080p permet le 50p et le 60p. La sortie HDMI est "clean" (enfin !), avec le choix entre une compression intra-image (ALL-I) ou inter-image (IPB). De nouvelles fonctions caractérisent l'autofocus et le système de mesure de la lumière mais, plus intéressant encore, une nouvelle ligne d'optiques de la série Cinéma est lancée, avec des montures EF et PL au choix. On notera en particulier les deux zooms 15,5-47mm T2,8L et 30-105mm T2,8L. Toutes ces optiques sont compatibles 4K et capteurs Super 35mm.
Le Canon EOS-1DC dispose d'un capteur CMOS plein format avec une résolution de 18,1 Mégapixels, deux processeurs DIGIC 5+, censés être trois fois plus rapides que la génération précédente et une quantification sur 14 bits (en image fixe).
Le Gamma "Canon Log" introduit avec la C-300 est incorporé, ce qui devrait permettre des traitements avancés en post-production.Canon annonce une étendue dynamique de 800% et traduit cela en 72 dB qui couvrent l'ensemble de la variation en Luma après matriçage. On notera qu'un blanc de référence (un blanc ayant 89,9% de réflectance dans une échelle de gris standard) par rapport au 'noise floor' du CMOS donne un rapport de contraste de l'ordre de 54 dB. Ce qui, selon Canon, laisse 18 dB disponibles pour reproduire les hautes lumières (voir ci-dessous).

L'appareil permet l'enregistrement dans différentes résolutions. Le 4K à 24 fps, mais aussi 1080p à 24 fps, 25 fps et 50 fps, et le 720p à 50 fps (tout ceci pour les fréquences européennes, bien sûr). L'enregistrement en S35 et en Full HD se fait grâce à une fonction de crop. L'angle de champ est approximativement 1,6x la distance focale de l'objectif.
Les modes de compression utilisés sont, on l'a vu, de type intra-image (ALL-I) ou inter-image (avec des GOP classiques, IPB). L'EOS-1DC dispose également du time-code, ce qui complète l'analogie avec une caméra D-Cinéma haut de gamme.
Enfin, autre caractéristique importante, la sortie HDMI "clean", en 4.2.2 sur 8-bit, ce qui permet d'utiliser un enregistreur externe. Cependant, on ne pourra pas enregistrer en 4K en utilisant cette sortie. Cette fonctionnalité demeure réservée à l'enregistrement sur carte CF (en MJPEG, rappelons-le).
En post-production on notera le choix entre trois cas de figure : du 4K en Motion-JPEG ou le Full HD 50p en H.264 sur carte CF (compression intra  ou inter, on l'a vu). Ou alors la sortie HDMI en 4.2.2, avec une quantification sur 8 bits, envoyée sur un enregistreur externe - lequel utilisera, la plupart du temps, une forme de compression à travers des codecs tels que le ProRes ou le DNxHD.  On voit qu'on est loin du traitement en RAW ou simili-RAW des caméras D-Cinéma "haut de gamme" - encore que cette appellation demande à être relativisée maintenant.
Au final, un concept plutôt sympathique mais qui n'est pas à la portée de la plupart des bourses du "cinéma indépendant" : environ 10K€ HT le boitier nu tout de même ! L'avenir dira si le positionnement était judicieux. En tous cas, moi je me contente de mon 5D Mark II pour le moment !

lundi 17 décembre 2012

Des tutos pour Da Vinci Resolve 9

Une série de tutos très utiles sur le site Color Grading Central. Exemple, celui-ci qui effectue une transposition du Zone System sur l'échelle des valeurs d'un waveform :

mercredi 12 décembre 2012

Sony F5/F55 : combien ça coûte ?

 Le site de vente en ligne red DOT Photo Vidéo vient de publier le billet suivant qui peut intéresser tous les futurs acheteurs des nouveaux produits phares de Sony :

Situées en terme de produit entre la caméra Sony F3 et la F65, ces deux nouvelles caméras proposeront une définition 4K avec un enregistrement RAW dans un nouveau codec Intra-Image à 300 Mbps encapsulé en MXF et nommé XAVC; elles offriront également une monture PL démontable ainsi qu’une approche modulaire permettant de configurer ces dernières à souhait, amenant la possibilité de les transformer en caméra épaule si nécessaire.
Si vous souhaitez avoir plus d’information sur ces nouvelles caméras, nous vous invitons à jeter un œil sur la brochure (en anglais) proposée par le magazine Film And Digital Times comparant et décryptant les différentes caractéristiques de ces deux nouvelles caméras, l’ensemble étant complété par l’avis et le retour d’expériences terrain de professionnels américains et européens du monde audiovisuel.
Il y a quelques jours Sony a communiqué la grille tarifaire de ces deux nouvelles caméras et de leurs périphériques, dont voici le récapitulatif:
  • Caméra PMW-F5: 15.340 Euros
  • Caméra PMW-F55 27.804 Euros
  • Enregistreur de données externe RAW  AXS-R5 S35mm F-series : 5.206 Euros
  • Lecteur de carte mémoire AXS-CR1: 549 Euros
  • Carte Mémoire AXS- 512GB pour enregistreur externe AXS-R5: 1.535 Euros
  • Kit de 6 Optiques en monture PL SCL-PK6/F CineAlta (20/25/35/50/85/135mm avec une ouverture T2): 19.895 Euros
  • Kit de 3 optiques en monture PL SCL-PK3/F CineAlta: 11.118 Euros
  • Moniteur LCD DVF-L700 7pour F-series: 4.113 Euros
  • Viewfinder DVF-L350 3.5″ : 2.925 Euros
  • Viewfinder DVF-EL100 0.7″ OLED : 4.113 Euros
  • Batterie BP-FL75 Olivine: 470 Euros
  • Chargeur de batterie Olivine BP-L90: 766 Euros
[ Des prix hors taxes, je suppose ?]
Ces tarifs très orientés professionnels du cinéma, sont des prix indicatifs fournis par la marque pouvant bien entendu varier d’ici à la disponibilité sur le marché de ces deux caméras en Février 2013.
En attendant, nous vous invitons vivement à visionner le court-métrage “MAHOUT” tourné à la demande de Sony au Sri-Lanka, faisant la part belle aux images et démontrant les excellentes capacités de la PMW-F5 mais également de la PMW-F55. Une autre vidéo ,"DIG”, court-métrage dédiée au lancement de la F55 en Europe est également présente sur internet.

lundi 10 décembre 2012

L'enregistrement sur les caméras Sony F5/F55

On doit encore à Peter Crithary, modérateur sur le forum Sony.community ces diagrammes montrant les différents types d'enregistrement et de médias disponibles sur les nouvelles caméras F5 et F55 :


lundi 3 décembre 2012

Canon Cinema EOS : caméras et objectifs

Toujours chez Abel Cine, des tableaux explicatifs très bien faits montrant les caractéristiques de la ligne de caméras Cinema EOS et des objectifs Cinema EOS  :


dimanche 2 décembre 2012

Workflow Sony : RAW, XAVC, SR

Bien que ce ne soit pas trop le genre de la maison, voici quelques tableaux assez explicatifs montrant les workflows des codecs haut de gamme de Sony, après les release de la F5 et la F55 - ils ont été publiés par Peter Crithary, sur le site Sony Community  - quelques images valent souvent mieux que de longs discours :



Et pour ceux qui aiment les jolis tableaux bien faits, voici un excellent résumé des caractéristiques des caméras "grand capteur" de Sony, que l'on doit à Andy Shipsides, de AbelCine :


mardi 27 novembre 2012

Le logiciel dévore le monde

C'est le titre d'un (très) long article écrit par Nicolas Colin, et publié sur le blog de Colin et Verdier. C'est aussi la formule de Marc Andreessen, concepteur du navigateur Mosaic. En deux mots : l'ère des pure players est terminée. Désormais le logiciel va s'immiscer dans tous les secteurs de l'économie, réaliser une hybridation avec le matériel et affecter les marges et les positions des acteurs en place.
En réalité, le logiciel a d'ores et déjà transformé les industries culturelles et les médias (ce qui nous intéresse ici) et cela malgré la présence quasiment irréductible du matériel - jusqu'à quand ? Et, surtout, quelles conséquences sociales, ce qui signifie bien sûr des transformations dans les relations de travail et en termes d'emploi.
On pourrait imaginer bien sûr une disparition à terme des grandes infrastructures matérielles portées par Avid, Sony et consorts et leur remplacement par de petites unités très mobiles et nécessitant peu de services d'opération et d'entretien. Curieusement, j'ai du mal à imaginer cela dans la partie spectacles de nos métiers : il me semble en effet difficile de remplacer complètement les équipes qui travaillent sur de grandes mises en scène théâtrales, mais il est tout à fait possible de laisser un seul permanent effectuer un travail routinier une fois la mise en place effectuée. C'est l'exemple de bien des studios de prise de vue, affectés à une émission de télévision fixe, avec éventuellement un décor mobile, mais avec un gril particulièrement bien fourni et automatisé et des caméras robotisées.
Un futur proche qui aurait du faire s'interroger les "décideurs" de l'Education Nationale, empêtrés dans des considérations et des réformes d'un autre âge... Mais l'institution, à vrai dire, semble elle aussi vouée à disparaître ou à se transformer de manière radicale confrontée comme elle l'est aujourd'hui à d'autres manières d'envisager la formation - en témoigne, par exemple, la vogue actuelle des MOOC...


samedi 24 novembre 2012

Rencontres Henri Langlois : J-7

Les Rencontres Henri Langlois démarrent le 30 novembre, avec la participation de plein de monde et, en particulier, de 60 étudiants de 2ème année du BTS Audiovisuel du LISA (Lycée de l'Image et du Son d'Angoulême) qui feront la technique sur 4 émissions tournées en direct du mardi au vendredi, à l'intérieur du TAP.
Ces émissions ont pour thème général les métiers de l'audiovisuel, leur contexte socio-économique et la formation. Elles seront encadrées par des enseignants du LISA et il y aura de nombreux invités, essentiellement issus du monde professionnel.
Tout le monde le sait dans la région sauf, apparemment, l'administration du lycée en question, laquelle continue à faire sa communication sur la présence des 1ères et terminales aux projections, en passant soigneusement sous silence cette opération. Il est toujours aussi intéressant de voir à quel point "l'équipe de direction" du lycée a conscience des priorités, elle qui continue à voir en Marie-France Brière et son Festival du Film Francophone d'Angoulême, l'alpha et l'oméga dont on ne saurait se passer lorsqu'il est question de se faire un peu mousser...

Rencontres Henri Langlois 2012 - bande-annonce par PoitiersFilmFestival

dimanche 18 novembre 2012

La télévision de demain

Une conférence du SATIS 2012 qui touche à quelques questions centrales ayant trait au développement de la télévision : passage du broadcast au multicast, interopérabilité, dématérialisation... Tous ça est très intéressant, mais comme d'habitude au SATIS, pas un mot sur l'impact que ces révolutions du numérique ont ou auront sur les métiers de l'audiovisuel. A regarder tout de même :


mercredi 14 novembre 2012

Métiers de l'audiovisuel et formation

A l'heure de la dématérialisation des contenus, table ronde sur l'évolution des métiers et des formations. Cette table ronde organisée par la Ficam a réuni des professionnels de la télévision et de certaines institutions œuvrant dans l'audiovisuel (CPNEF-AV, AFDAS...). A mettre en perspective en prévision de la table ronde des Rencontres Henri Langlois à Poitiers - dont nous avons déjà parlé ici.

dimanche 11 novembre 2012

Le rendu colorimétrique des caméras Canon C300 et C500 : une appréciation

Sur ProVideo Coalition on trouvera une série d'articles très intéressante sous la plume de Art Adams. C'est utile pour qui veut utiliser les réglages de matrices sur ces caméras. A noter que les essais ont été effectués en REC 709, avec une mire DSC Labs Chroma du Monde. Ces essais sont valables pour la C300 mais sont facilement transposables à la C500 dans les mêmes conditions.


vendredi 9 novembre 2012

A propos du Color Filter Array (CFA) de Sony

Un autre article sur le blog Abel Ciné, sous la plume de Mitch Gross, détaille les caractéristiques du dispositif de filtrage du capteur S35 des des caméras F65 et F55 de Sony.
Voici d'ailleurs une vue du gamut "extended" de ces deux caméras :


Qu'est-ce que le RAW version Canon ?

Un article intéressant par Andy Shipsides et posté sur le blog Abel Ciné nous donne une idée assez précise de ce que peut-être cette version Canon du RAW 12 bit et 10 bit sur la dernière née, la C500.

jeudi 1 novembre 2012

Métiers de l'audiovisuel et numérique : évolutions ou révolution ?


Sur le site du CPNEF-AV on apprend que "Depuis plusieurs années, le secteur du cinéma et plus largement de l'audiovisuel est soumis à un ensemble de mutations technologiques. Celles-ci engendrent une dématérialisation de l'ensemble des supports de diffusion, une arrivée massive et croissante des technologies numériques et la disparition progressive des supports sur film argentique.
Cette dématérialisation des supports et les choix économiques opérés dans différents secteurs d’activités affectent de nombreux emplois. Les laboratoires photochimiques, les activités du doublage et de la post-production, sont particulièrement exposés."
Effectivement,  alors qu'il est évident maintenant que des pans entiers de l'emploi traditionnel dans le cinéma et plus généralement dans l'audiovisuel vont disparaître, du fait de la numérisation des technologies et de la dématérialisation des supports, il devient urgent de se pencher sur le devenir des spécialités traditionnelles de la post-production et des entreprises de laboratoire.
Les partenaires sociaux ont donc crée une plateforme conseil chargée de réfléchir et d'indiquer des directions dans la recherche de solutions pour l'évolution des personnels concernés : c'est la Plateforme RH des Industries Techniques, qui publie d'ailleurs divers documents de synthèse.
D'ores et déjà on sait que deux éléments majeurs ont eu un impact destructeur sur les métiers des industries techniques du cinéma et de la vidéo :
- Le passage du photochimique au numérique dans le secteur du cinéma
- La dématérialisation dans les régies de diffusion et les laboratoires vidéo
Bien que les travaux de la plateforme soient intéressants et utiles, il leur manque la dimension que pourrait donner une étude en amont : à savoir que se passe-t-il au niveau de la production film et vidéo, c'est à dire dans la fabrique des programmes elle-même ? On sait bien que bon nombre de programmes - films, documentaires ou émissions TV de plateau -  ne sont plus mis en boite comme ils l'étaient encore il y a dix ans. Les spécialisations ont changé dans ce qu'elles recouvrent : un chef opérateur n'est plus le même responsable de l'image et ses attributions se sont technicisées tandis que dans le même temps ses responsabilités (en tant que général en chef, responsable de la mise en forme de l'image) se réduisaient.
L'exemple du chef op peut être étendu à tous les intervenants techniques en production et en post-production. Leur savoir technique augmente et dans le même temps leur autonomie professionnelle diminue. Le processus peut d'ailleurs rappeler celui qu'a connu naguère le monde ouvrier avec le taylorisme puis le fordisme. Toutes proportions gardées par ailleurs.
On peut se demander toutefois, si on ne va pas vers une extrême banalisation des spécialisations professionnelles, et si cette banalisation n'a pas pour conséquence la dilution progressive des identités professionnelles d'autrefois.
Si le processus de "destruction créatrice" de Schumpeter est bien en marche, il s'accompagne cette fois aussi, semble-t-il, de la disparition de certaines cultures professionnelles qui avaient tout de même pour elles d' être originales et d'avoir marqué les représentations culturelles collectives de notre époque.
MAJ 09/11/2012 : A noter une contribution intéressante par Madelyn Most, publiée dans Film and Digital Times et intitulée : "Le Futur". Il s'agit là de considérations que les Chefs Opérateurs portent sur l'évolution de leurs métiers.


lundi 29 octobre 2012

SATIS 2012


Le SATIS en 2012 ce sera :
- Un nouveau lieu : La Halle Freyssinet, située en face du village de Bercy. Un lieu magique : béton et lumière zénithale, grande hauteur et grands espaces caractérisent ce chef d'œuvre de l'architecture industrielle du XXème siècle.
- La mise en perspective de nouvelles solutions pour les marchés corporate et institutionnels, en particulier à travers la réalisation de films d'entreprise, de reportage, de web-tv, de clip, de film 3D relief...
- L'accueil de nouveaux acteurs des secteurs de l'informatique et des télécoms qui, traditionnellement n'étaient pas associés au marché broadcast : c'est ce qu'on appelle aujourd'hui la convergence entre IT et audiovisuel.
D'autre part, le SATIS ce n'est pas seulement un lieu d'exposition pour les constructeurs et leurs revendeurs. Les cycles de conférences prennent chaque année plus d'importance. Cette année les conférences seront organisées autour de 4 thèmes généraux regrroupés autour des titres suivants :
- MyTV : thématiques autour de la diffusion de nouveaux contenus, du futur de la télévision et de la relation avec l'utilisateur final
- Digital Content : thématique axée sur la fabrication des programmes de stocks comme la fiction TV, le documentaire, etc. avec des discussions autour des techniques de prise de vue, des nouvelles chaines TNT, du workflow...
- Digital Entreprise : programme de conférences dédié aux entreprises, qui abordera la production des contenus, mais aussi les éléments techniques de leur diffusion
- Audio : les supports, le Son 3D et le design sonore, les techniques d'enregistrement et les équipements, etc.
Pour finir, 30 ans d'innovations, un cycle de conférences qui aborde les évolutions des techniques de l'audiovisuel et leurs utilisations, aujourd'hui et demain.
N'oublions pas les concours : ainsi la nuit des trophées aura lieu le mercredi 14 novembre et donnera lieu à deux compétitions, une pour les exposants, et l'autre pour les créatifs (appelée d'ailleurs Trophées de la Création et ouverte aux graphistes, sound designers, producteurs, etc.)
                        Parmi les visiteurs du SATIS, les profs et les étudiants de BTS Audiovisuel ne sont pas les moins assidus !
                             C'est aussi le lieu où on peut mettre la main sur les équipements rêvés d'une carrière future...
                             Et les conférences accueillent toujours autant de monde...
                             Tout comme les démos d'équipements, bien sûr

Comment enregistrer et relire en 4K


Au départ, on considère qu'un format en 4K est toujours, d'une manière ou d'une autre codé en RAW en sortie de capteur. Les data en RAW sont des enregistrements de l'information de luminosité de chaque photosite et les informations couleur après filtrage. Ce qui signifie qu'en RAW, chaque pixel enregistré contient l'information d'une seule couleur. L'enregistrement vidéo, au contraire, enregistre chaque pixel avec les informations couleur et luminosité. Dès lors pourquoi ne pas toujours enregistrer en vidéo ? Tout simplement parce que le fichier vidéo décompressé serait beaucoup plus important que le même en RAW, et tout particulièrement à des niveaux de quantification élevés tels que 12 ou 16 bit. Pour exemple : une seule image ARRIRAW en 16x9 "pèse" environ 7Mo, tandis que la même en 12-bit DPX ferait 19Mo.
Ce sont cependant les codecs, toujours plus perfectionnés en vidéo, qui expliquent que le RAW soit resté confiné à des prestations haut de gamme. Ainsi, à partir du moment où on peut enregistrer de la HD en 12-bit ProRes 4444, de nombreux producteurs (particulièrement ceux concernés par une diffusion télévision) vont préférer un format plus rapide à mettre en œuvre et au final moins coûteux.
Mais qu'est-ce que le 4K en vidéo exactement ? On doit distinguer tout d'abord entre les deux standards qui y sont associés : le DCI, ou Digital Cinema Initiative et le Broadcast. Le Digital Cinema, formalisé par le SMPTE, a une résolution de 4096x2160, soit un ratio de 1,89:1 en termes de format. Le 4K Broadcast a lui été standardisé à 3840x2160, ce qui est exactement le double de la HD (1920x1080). C'est pour celà qu'il arrive parfois que l'on rencontre le terme Quad HD plutôt que 4K. La résolution en broadcast est inférieure à celle du DCI afin de conserver le ratio 16x9 (1,79:1). Ceci est évidemment à mettre en rapport avec les desiderata des marchands de télévisions HD et bientôt 4K, dont les méthodes industrielles s'adapteront plus facilement à de telles évolutions si on ne change pas les standards.
Comment va-t-on afficher justement ces flux en 4K ? L'interface HD-SDI délivre des résolutions allant jusqu'à la HD 1920x1080. Pour afficher du 2K, on doit doubler la bande passante, ceci même si la résolution en 2K est à peine plus grande : 2048x1080. Dès lors, une interface en Dual Link ou en 3G-SDI pourra transporter un flux 2K en 4:4:4, c'est à dire sans sous-échantillonnage. Pour obtenir de la vidéo en 4K, nous pouvons soit combiner 2 connexions en 3G-SDI avec un échantillonnage en 4:2:2, ou bien 4 connexions 3G-SDI pour obtenir du 4:4:4. Côté connectique grand public, la spécification HDMI 1.4 délivre de la vidéo 4K sur un seul câble, en 3840x2160 ou en 4096x2160.
Les prestataires sont de plus en plus souvent confrontés à cette question et, alors que pendant longtemps il n'existait que la solution RED + RED Rocket, des alternatives apparaissent, en particulier celle qui consisterait à coupler la toute nouvelle caméra C500 de Canon avec un enregistreur AJA, le KI Pro Quad. La C500 peut délivrer, à travers des interfaces 3G-SDI, un flux vidéo en 4K (4096x2160)  ou 4 sorties data en HD. Le Ki Pro Quad peut enregistrer le RAW à partir de la C500 et le convertir en vidéo pour l'enregistrer en ProRes 10 bit avec une résolution 4K. Le Ki Pro Quad a des sorties SDI pour effectuer une visualisation en 4K ou en HD. Les données RAW d'origine peuvent être envoyées vers un ordinateur grâce au connecteur Thunerbolt intégré. D'autre enregistreurs, tels que le Codex S et le Gemini 444 sont capables eux aussi de récupérer le RAW en sortie caméra. La C500 et le Ki Pro Quad pourront aussi enregistrer en 2K avec 12 bit de résolution et en 4:4:4.

Référence : 4K Plug-and-Play

dimanche 28 octobre 2012

Que vaut le Log Canon ?

Une étude intéressante effectuée chez Abel Ciné permet de se faire une idée de la dynamique possible avec ce gamma directement intégré à la caméra - ce que Sony a fini par faire avec la F3. A lire par tous ceux intéressés par le développement actuel des caméras de Digital Cinema low cost !

Le nouveau Canon LOG Gamma comparé à la courbe REC 709 classique :
Tourner avec une courbe LOG signifie de toutes façons un passage par la case étalonnage en post-production. Même si ce n'est pas du RAW, le jeu toutefois en vaut la chandelle. Exemple :
Référence : Understanding the EOS C300's Canon Log Gamma

De l'intérêt de l'enseignement du cinéma numérique en BTS Audiovisuel

C'est une autre culture de l'image, qui nous éloigne de manière assez radicale du reportage "plan-plan", genre "tu tournes et tu montes"... Et tu diffuses à 19 heures, ce que tout le monde sait faire aujourd'hui avec un caméscope HDV et une connexion Internet haut débit. Avec le cinéma numérique, en revanche, un plan doit être composé, et pensé avant d'être tourné. C'est encore plus vrai avec des "primes". Là il faut vraiment mettre en scène tous les éléments du plan et savoir très précisément où ça commence et comment on termine, à quel moment quelqu'un entre dans le cadre, à quel endroit il sort du flou et devient net et ainsi de suite... On recommence à penser comme avec du 16 et du 35 avec cependant, encore et toujours les limites imposées par les codecs et les différents formats d'enregistrement.

samedi 27 octobre 2012

LOG C et REC 709

On oublie trop souvent qu'il faut définir ces différentes spécifications en termes de gamut lorsqu'on travaille en D-cinéma. Un enregistrement en REC 709 ou en P3 consiste avant tout à envoyer  un signal que l'on peut visualiser immédiatement sur un moniteur HD (REC 709) ou un projecteur DLP (DCI P3). Autrement dit, on travaille en WYSIWYG (What You See Is What You Get). Ces codages destinés à une visualisation directe réduisent aussi les possibilités en termes de correction colorimétrique. 
La courbe LOG C en revanche équivaut à un codage logarithmique de la scène filmée, ce qui veut dire que la relation entre l'exposition mesurée en valeurs d'iris et le signal est constante. Chaque ouverture de diaphragme va accroitre le signal d'une valeur proportionnelle. La forme générale d'une courbe LOG C est alors semblable aux courbes d'exposition des films négatifs. Cependant, en raison de différences fondamentales entre un capteur et un négatif, les caractéristiques colorimétriques seront différentes.

Une courbe LOG C est en fait un ensemble de courbes ayant des valeurs ISO/IE différentes. Chacune des courbes effectue un mapping du signal issu du capteur et correspondant au gris à 18% sur une valeur codée  400 sur une échelle allant de 0 à 1023 pour une quantification sur 10 bits. La valeur maximale de la courbe LOG C dépendra alors de la valeur de l'Indice d'Exposition (IE). La raison en est simple : lorsque l'objectif est fermé d'un diaph, par exemple, la capteur réussira à distinguer de l'information dans les hautes lumières correspondant à un diaph supplémentaire. Comme la courbe LOG C représente des valeurs d'exposition, la valeur maximale s'accroit.
Lorsqu'un image enregistrée en LOG C est projetée sur un moniteur HD, elle paraitra alors pâle et désaturée, sans relief, comme on peut le voir à la suite avec les images en sortie d'une caméra ALEXA.
On n'oubliera pas alors que l'encodage logarithmique d'une scène est différent de l'encodage spécifique d'un moniteur et que ces couleurs ne peuvent être reproduites par le gamut du moniteur.
Les plans enregistrés en LOG C doivent alors être converties dans l'espace couleur auquel ces images sont destinées. On appliquera alors une LUT ou une LUT 3D aux images. Une LUT simple sera au moins capable d'appliquer une échelle de gris caractéristique permettant de visualiser l'image sur un moniteur. La transformée vers l'espace colorimétrique de destination devra cependant être effectuée avec une LUT 3D, qui elle seule contiendra à la fois les valeurs de gris et la couleur désirées.
Voici à quoi ressemblent les différentes courbes pour différents ISO, avec l'axe des x représentant le signal en sortie du capteur :


Référence : ALEXA Color Processing RGB

dimanche 21 octobre 2012

Festival Henri Langlois 2012 : cette année, le LISA est à Poitiers !

Les Rencontres Henri Langlois, festival des films de cinéma produits à l'intérieur des écoles de cinéma, se veulent aussi un lieu où les écoles régionales peuvent s'afficher. Aussi, chaque année, les organisateurs demandent à une école supérieure ou un établissement de proposer une animation pouvant mettre en avant un aspect spécifique de leur activité ou de leur positionnement dans la production audiovisuelle et cinématographique, au sens large.
Cette année, c'est le BTS Audiovisuel du LISA qui est à l'honneur, après l'EESI (l'Ecole Européenne Supérieure de l'Image) et l'EMCA (l'Ecole des Métiers du Cinéma d'Animation). A charge donc pour les enseignants de l'établissement public et leurs étudiants de faire découvrir certains aspects de leur travail et de leur réflexion, en proposant de débattre autour d'une question emblématique du travail dans le monde du cinéma et de la production télévisuelle. Le thème choisi cette année : les métiers de l'audiovisuel et la formation. On voit qu'il s'agit là de quelque chose de tout à fait central, au moment où le débat sur les régimes d'indemnisation des travailleurs du spectacle a repris et donne déjà lieu à des commentaires biaisés et pas du tout objectifs, comme cet article de Valeurs actuelles, pour qui les intermittents du spectacle ne sont rien d'autre que "les troubadours de Pôle emploi"... Et les journalistes en CDD à répétition en seraient sans doute les bouffons ?