mercredi 18 août 2010

HD et D-Cinéma... sur le Web !

Pixel Corps, une association ou une "guild" comme ils se définissent eux-mêmes, a commencé à poster des vidéos en 4K sur YouTube. Ces images sont tournées avec une Red, aussi pour les regarder dans la résolution originale, il faut choisir "originally" dans le menu déroulant du lecteur (configuré à la base en 360p). Il semblerait, d'après certains tests, que Chrome est le navigateur qui s'en tire le mieux avec cette résolution. Mais inutile de se leurrer : ce n'est pas simple et il faut un scaling down, car les écrans abordables du commerce ne dépassent pas 2560 x 1600 (ce qui est bien évidemment insuffisant pour du 4096 x 3072 original - sinon, il faut passer à des écrans tels que le DM-3400 de chez Astro, et là ce n'est plus le même tarif). D'ailleurs, même comme ça les machines les plus trapues auront du mal à les lire. Apparemment YouTube pense qu'il y a un avenir pour de telles résolutions sur le Web. En tous cas on est désormais bien loin de la fenêtre en 320 x 240 et des 512 Kb/s du début de la décade.

mardi 17 août 2010

HD ou D-cinéma ?

A matter of trend, fashion, look... Ce sont les mots qui reviennent le plus souvent lorsqu'il est question de formats en tournage. Les petits capteurs semblent désormais définitivement réservés aux reportages et aux plateaux de télévision, tandis que le 35mm (<=> grand capteur) serait le format de choix pour la fiction. C'est d'ailleurs devenu presque un tic : tout le monde recherche désormais la "faible profondeur de champ" censée caractériser l'image cinéma ("the shallow depth of field")... En oubliant, bien sûr, que tout ceci n'est qu'une question de convention, voire de mode. Où a-t-on vu ou lu que Fritz Lang, John Huston et Orson Wellles recherchaient de tels effets ? Et d'ailleurs, tout le monde sait que, à l'inverse, la grande profondeur de champ est devenue un effet stylistique majeur du cinéma des années 1940 et 1950. Progressivement cependant, ces questions de cadrage et d'optique vont devenir un élément central de la relation qui s'est nouée entre le réalisateur et le directeur photo, peut-être d'ailleurs sous l'influence grandissante de la publicité. De là à dire que l'image dans le cinéma contemporain est majoritairement influencée par la pub, il n'y a qu'un pas... Que je franchirai avec précaution. Car, peut-on parler pour autant d'esthétique de la pub ? Pour cela, il faudrait que l'on puisse identifier un ensemble d'idées permettant de penser le système du cinéma publicitaire. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas. En tous les cas, pas encore.
En attendant, et pour en revenir à la question technique, ce distinguo entre petits capteurs et grands formats était au centre des discussions autour des nouvelles optiques cinéma, au mois de juin dernier à Cine Gear Expo, à Los Angeles. On peut d'ailleurs en avoir un aperçu en regardant les tables rondes de la Digital Cinema Society.
Mais, comme le faisait remarquer l'un des participants, il est peut-être plus urgent de s'intéresser au contenu - ''the story'' - que de se focaliser sur des questions d'équipements qui devraient se poser, en toute logique, en phase de pré-production et non pas avant.

Former les formateurs...

Le sujet qui fâche... Nous sommes quelques uns à réclamer des formations qui ne viennent pas : formations trop chères, pas de budget, priorité à la sécurité (sic), etc. Au moment où il est question d'une réforme importante de ce BTS, on ne peut que s'étonner de l'indifférence manifestée par l'Inspection et les Rectorats pour la formation des enseignants. Quelle crédibilité peut avoir un enseignant dont les étudiants font des stages au cours desquels ils apprennent des techniques et des procédés que lui-même ne maîtrise pas ? 
On peut d'ailleurs se demander sur quelles bases sont menées les consultations avec les "professionnels", puisqu'il faudrait au moins avoir une vision assez large et particulièrement bien documentée pour conduire ce genre de discussions. 

jeudi 12 août 2010

HD, D-Cinéma, HDSLR... iPhone4 ?

Question pédagogie : où allons-nous ? Continuer à enseigner la prise de vue et la lumière "pour les pros", c'est à dire façon télé - pour ceux qui ont une quelconque expérience de la télévision - ou la jouer plus "cinéma" ? Mais là, dans cette dernière option, se pose un problème redoutable : avec quelle(s) caméra(s) ? Et pour faire quoi ?
D'autant que les options se multiplient et qu'on ne peut pas toutes les écarter d'un revers de main. Après tout, ni Dziga Vertov ni Marcel L'Herbier ne se posaient ce genre de questions... Les comparaisons entre équipements se multiplient sur la toile. Une des plus récentes sur Vimeo :

iPhone 4 as good as the 7D? No, but it's amazing for what it is. from Take Zero Productions on Vimeo.

dimanche 8 août 2010

Le Ministère cogite !

On sait que certains "décideurs" sont déjà à l'oeuvre avec pour mission la définition d'un nouveau référentiel... et accessoirement enterrer une certaine manière d'enseigner l'audiovisuel. Le MESR, de même, a ses propres spécialistes du rapport en n exemplaires. En voici un, plutôt récent, qui s'intitule : Eléments de réflexion sur les formations technologiques courtes et tout particulièrement les sections de techniciens supérieurs