dimanche 26 juin 2011

Réforme du BTS Audiovisuel : du nouveau côté profs

On dirait que ça bouge dans les chambrées. Les profs commenceraient-ils à s'inquiéter des conséquences de cette "rénovation" de leur outil de travail ? Voici ce qu'écrivent certains d'entre eux. Citation :

BTS AUDIOVISUEL – LE POINT


Où en sommes-nous ? Un peu d’histoire :
Depuis plus d’un an nous savions que des travaux étaient en cours dans la perspective d’une rénovation du BTS audiovisuel. Acceptant la confidentialité stricte à laquelle on leur demandait de se soumettre les participants à ces réunions ne laissaient rien filtrer des évolutions envisagées ni des raisons qui les motivaient.

CPC (Commission Paritaire Consultative) 12 janvier : Un enseignant de BTS AV, élu CFDT, siège à cette commission. Le point 7 de l’ordre du jour porte sur la réforme en cours du BTS audiovisuel et l’IGEN Claude Bergmann doit présenter à la commission le rapport d’opportunité préalable, indispensable à la mise en œuvre de cette réforme et sur lequel elle doit se prononcer. En l’absence de M. Bergmann le rapport d’opportunité n’est pas présenté et donc pas examiné par la commission. Par un autre délégué syndical qui siège à la CPC ainsi qu’au groupe de travail sur la réforme du BTS et ne se sent pas tenu par les règles de silence absolu imposées par M. Bergman, cet élu CFDT apprend que les discussions sont assez tendues :
• M. Bergmann tente d’imposer son point de vue sur tout ce qui touche à l’audiovisuel
• Il a présenté la rénovation en partant du fait qu’il faut réduire à 4 options (pure coïncidence avec l’intervention du recteur de Montbéliard …!)
Les professionnels ne voient pas les choses de cette façon.

CPC 9 mai : Le même élu CFDT et un autre délégué syndical tentent de s’opposer à la volonté de passage en force de l’IGEN Claude Bergmann qui veut faire accepter la transformation du BTS audiovisuel de 5 à 4 options. Très rapidement une information générale se met en place pour contrer cette transformation dont les fondements nous semblent très contestables.

Réunion du groupe de travail le 16 mai
Ce groupe de travail, réuni jusque là dans le secret est piloté par l’IGEN Claude Bergmann assisté de l’IPR Claudio Cimelli. Il est composé de représentants de la profession et de l’Education Nationale :
• Pour la profession : un représentant de la FICAM (Fédération des Industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia), un représentant de la CPNE-AV, (Commission Paritaire Nationale de l’Emploi – audiovisuel), un représentant du SNTPCT (Syndicat National des Travailleurs de la Production Cinématographique et de Télévision), deux représentants syndicaux (CFDT – TF1 ; CGT – FR3), un représentant de Radio France, un représentant d’une société de post production audio.
• Pour l’Education Nationale : trois chefs de travaux et trois enseignants (un seul enseignant siégeait jusqu’alors, deux enseignants sont venus rejoindre le groupe de travail le 16 mai).

Les travaux doivent porter sur le passage du RAP (Référentiel des Activités Professionnelles) au Référentiel des Compétences sur la base d’un tronc commun aux différentes options.

Les informations obtenues à la suite de cette réunion du groupe de travail et les échanges multiples entre établissements conduisent à la rédaction d’une pétition puis d’un article qui paraît sur le site de Médiapart.
A la date du 22 juin la pétition a recueilli plus de 2000 signatures dont environ 1/3 de professionnels de l’audiovisuel. Il faut continuer de la faire connaître et la faire signer et ne pas hésiter à laisser des commentaires. Un lien :
http://www.petitions...bts_audiovisuel

Pour élargir l’audience de la pétition un article est rédigé par des collègues, réunis à Biarritz pour l’examen, et publié sur le site du magazine. Là aussi il faut continuer de diffuser, de faire lire et demander aux lecteurs de cliquer sur la case « recommander » de l’article pour accroître sa visibilité. Un lien :
http://blogs.mediapa...el-voulons-nous


Réunion du groupe de travail le 16 juin.

Les deux inspecteurs, Claude Bergmann et Claudio Cimelli sont absents à la réunion du 16 dont les participants doivent faire avancer le travail sur les regroupements des enseignements et la construction d’un tronc commun.

La signature massive de la pétition (1973 signatures le 15 juin), l’article dans Médiapart, les interventions des enseignants présents dès la réunion précédente amènent les professionnels à se rendre compte de la distorsion de procédure dont ils ont été victimes et à demander une suspension des travaux conduisant à la réforme du BTS audiovisuel. C’est cette position qui sera signifiée à M. Cimelli en fin d’après midi.

Dans le même temps la FICAM décide de provoquer sur ce sujet une réunion de ses différents collèges syndicaux et professionnels avant le 5 juillet.


Et maintenant ?
• Les choses bougent mais la réflexion et le travail doivent continuer, nous devons mettre à profit les prochaines occasions de réunion : correction des épreuves écrites et réunion du jury final dans les différents regroupements afin de débattre.

(...)

Il faut :
• Etablir au plus tôt un retour sur emploi, fiable et vérifiable, de nos étudiants dans les différentes filières professionnelles (un des arguments majeurs de l’inspection est que nos étudiants n’ont pas de débouchés et ne s’insèrent pas dans la profession)
• Continuer d’informer nos collègues, chefs de travaux et proviseurs, nos relais dans la profession et dans les médias, nos relais élus des collectivités territoriales et des instances nationales.
• Echanger ces informations via une liste de diffusion qui permet d’assurer une rediffusion rapide à tous.

2 commentaires:

  1. Il serait bon, également, d'inscrire dans le marbre l'interdiction de discriminer les étudiants du privé et les étudiants du public à l'examen. Pot pourri de cette année: "Quand on a les moyens de se payer un privé, on peut bien s'acheter une paire de Genelec" (en parlant de Genelec à 1000 € pièce); / "Chaque année c'est pareil: vous devez venir avec vos figurants ! Même depuis l'autre bout de la France !" (et ce, malgré la phrase en toutes lettres sur le sujet que les roles en question doivent être joués par le jury et que les étudiants en question ont fait 800 km dans la nuit) / Cas non isolé de convocation: Jury dans le sud un jeudi à 16h30 et convocation pour un autre jury à 800 km de là le lendemain à 8h30 / "On s'en fout de savoir si la SNCF a annulé et si vous avez un papier officiel. Vous n'êtes pas là, c'est zéro et on s'en fout si le rectorat dit l'inverse" / ------ / Ayant enseigné en privé, en public et en privé sous contrat public, je crois qu'il y a définitivement des brebis galeuses à éliminer. Certains considèrerons que ce sont des profs du public, d'autres que ce sont des profs du privé, d'autres que ce sont des IGEN ou des chefs de travaux, etc... Je ne prends pas parti MAIS EN AUCUN CAS CA NE DOIT ETRE DES ETUDIANTS !

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  2. Il y a des cons partout... Dans le public autant qu'ailleurs (d'ailleurs je ne vois pas pourquoi il y en aurait moins)

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