Le compte-rendu des tests effectués par Luke Neumann et publiés sur le site nofilmschool, pose des questions intéressantes concernant le rendu en terme de résolution à la sortie du GH4 (REC709 ?) comparée aux sorties RAW de l'EPIC et du 5DMARKIII. Effectivement, le GH4 donne des images plus nettes et donc apparemment une meilleure définition. Mais il s'agit d'un flux vidéo obtenu après débayerisation et interpolation. Il est donc possible que le traitement interne chez RED et Canon-Magic Lantern soit minimal et que tout le travail soit laissé à la post-production.
D'autre part, il n'est pas question du type d'enregistrement effectué en sortie du GH4 : à partir de la sortie HDMI 10 bits (donc YCbCr 4:2:2 en Rec709) ou enregistré directement sur carte ou bien encore en utilisant une sortie HD-SDI par l'intermédiaire du boitier d'interface DMW-YAGH.
On comprend donc que Panasonic, pour obtenir son 4K ou Ultra-HD effectue l'essentiel du traitement dans le boitier, alors que RED effectue ce travail en post-production.
Par ailleurs, l'auteur fait remarquer qu'il y a une différence importante entre la résolution comprise comme "détail" et la "netteté" (sharpness) d'une image. Les images peuvent paraitre très nettes en raison du traitement sur les contours, sans pour autant que la caméra soit capable d'enregistrer des détails aussi fins. La résolution d'un système de prise de vue (caméra ou photoscope) est donc avant tout fonction de sa capacité à reproduire les détails les plus fins d'une image et non pas du traitement effectué après le bloc de prise de vue (optique + capteur).
Organisation d'un filtre de Bayer |
Au final, cependant, on peut comprendre l'attrait que représente un appareil capable de délivrer une image 4K directement exploitable en sortie de l'appareil, sans avoir à recourir à de longs traitements en post-production. Même si pour cela il faut réaliser des compromis en termes de compression, par exemple.
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