A l'époque, l’intérêt du public pour les récits mêlant l’exotisme à l’étrange, une constante au début du siècle, commandait la recherche de nouveaux sujets qui ne soient plus seulement des fictions tournées en studio. Il faut savoir qu’à partir des années 1920, les documentaires tournés en pleine nature étaient devenus un genre en vogue et les équipements utilisés dans les studios apparaissaient, de manière évidente, peu adaptés à un tel travail. Ici émerge la figure de Carl E. Akeley, conservateur de l’American Museum of Natural History, qui en plus d’être un naturaliste de renom était aussi un inventeur.Akeley était parti en Afrique pour tourner des films montrant des animaux sauvages en pleine nature. Malgré le fait qu’il emmenait avec lui les meilleurs équipements disponibles sur le marché, le résultat ne fut pas à la hauteur de ses espérances. De retour aux Etats-Unis, il s’attelle à la conception d’une caméra aux caractéristiques révolutionnaires pour l’époque. Celle-ci, simplement dénommée ‘Akeley’, est entièrement métallique et recouverte d’émail cristallin noir. Elle emporte deux magasins de 65 mètres, avec un pignon dans chaque magasin, ce qui rend leur chargement très facile. Il est possible alors de changer de magasin en dix secondes, ce qui est impossible avec n’importe quelle autre caméra. Chaque viseur est généralement apparié avec son objectif et l’ensemble, magasin et trépied compris ne pèse que 20 kilos, un record pour l’époque[1].
Evidemment, la caméra d'Akeley n'a pas servi seulement à filmer des animaux sauvages (Photographie publiée dans Scientific American de Mars 1918) |
[1] Ces
développements proviennent principalement de l’ouvrage de Carl Louis Gregory, MOTION PICTURE
PHOTOGRAPHY; Edited by Herbert C. McKay (Falk Publishing Co., 1927).
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