mercredi 9 mars 2011

BTS Audiovisuel : état des lieux avant la "Grande Réforme"

            Cannes nous écrit …
            Réunis par l’inspecteur général, M. Bergman, nos collègues de Provence-Cote d’Azur nous font part des conclusions préoccupantes de cette rencontre sur une refonte à la baisse du BTS audiovisuel, et notamment  du domaine littéraire et artistique, à la rentrée 2012.
Se rangeant à l’avis de professionnels consultés (via TF1 et France2 essentiellement),l’Inspection conclut que seules deux de nos sections –Gestion, avec plus de technique, Exploitation, avec plus de réseaux, peuvent correspondre aux besoins économiques en simples techniciens ,auxquels sont censées répondre les formations Bts .
Sur-qualifiante , en enseignement général, et notamment en DLA, discipline jugée trop exigeante, la formation actuelle, à terme, pourrait être reportée à la fac –par hypothése (rien n’étant envisagé à ce stade).Dés la rentrée 2012, en revanche, réduit à quatre groupes (et non plus options) et à 30 Heures au lieu de 32,, les BTS AV , renonçant à tout recrutement de bac littéraire et même d’enseignement général  au bénéfice exclusif d’étudiants formés en bac technique et professionnel, devra revoir ses exigences à la baisse avec une redistribution pratique qui pourrait être dommageable aux enseignements en image, son et DLA.
Se donnant pour ouvert à toutes observations et initiatives éventuelles , tout en étant convaincu de la nécessité de ces réformes , M. Bergman n’a pas caché que tout était résolument en route , et que fin avril seront en principe bouclés les textes à paraître début janvier(...)
 
Post-scriptum :document reçu
réunion  avec IG  M. Bergman le 18.02.2011
Réforme du BTS : quelques constats : BTS rénové à la demande des professionnels. Tenir compte des avancées technologiques : numérique et réseaux. Avid et TF1 ont donné leurs avis. Constats :
- Gestion de production : pas de difficulté d’emploi – mais demande de plus grandes connaissances techniques en STI
- Exploitation : beaucoup d’emplois – mais actualiser les savoirs (traitement du signal, en physique)
- Image : on demande formation plus large, mais d’un moins haut niveau (pour accompagner un JRI). Dans les grandes enseignes, les élèves d’image sont employés comme cadreurs, et non comme ingénieurs vision.
- Son : mêmes remarques : non ingénieurs, mais assistants
- Monteur : au moins cinq ans d’assistanat avant d’accéder au rang de monteur. En plus, doivent savoir faire captation son et image.
Donc : formation plus générale, moins cinéma.

De plus : formation enviée pour les moyens dont elle dispose. Nécessité de réfléchir à un mode de fonctionnement où l’on puisse monter à douze élèves par option. Il faut travailler avec une pédagogie adaptée et avec moins de moyens : c’est avec le contrôle de la DEGESCO que les programmes seront établis (= demande des professionnels et nombre d’heures imposées).

Projets professionnels : pb : maintenir le niveau atteint, ou revenir au nombre d’heures dont on dispose réellement.

Intervention de J. CRUNCHANT :  les projets sont concrets, et permettent de gagner du temps pédagogiquement.
IG : les exploitants doivent une formation complémentaire en gestion et sécurité des réseaux, mais leur niveau par ailleurs est reconnu. En outre, les projets ne doivent pas être disproportionnés : il ne faut pas doubler les 120 heures, car c’est arrivé ! D. Declef précise que tout a été recadré sur 200 heures au niveau national. P. Gautier déclare qu’il est incontestable que les progrès techniques sont énormes au moment des projets.
IG précise que les monteurs sont au-dessus des autres options intellectuellement. Mais l’administration va refuser la formation en 3 ans, qui relèverait plus d’une licence, voire d’un master. Former donc des BAC Pro en BTS : proportion acceptable : 5 ou 6 élèves dans la formation. La HD ne pose plus de pb particulier, selon IG – mais la profession veut des ingénieurs vision. Donc : le BTS va baisser en niveau, surtout dans les matières théoriques (le DLA est trop exigeant !), mais s’orientera vers des formations supplémentaires. L’objectif n’est pas de travailler en fonction de l’université, mais des professionnels et de la DEGESCO – et c’est alors à l’université de bâtir son projet ( !). Aujourd’hui, un étudiant qui a un BTS a des « crédits » qui peut aller jusqu’à 120 (ECTS) en fonction des poursuites d’études qu’il envisage. Un élève qui n’a pas le BTS pourra obtenir des crédits malgré tout. Question : comment créer des modules qui donneraient des crédits ? Les BTS ont de
s moyens donnés par le second degré, mais dépendent du supérieur : discussion entre les ministères pour la réforme. Les crédits qualifient la formation, mais pas la certification (=les conditions de l’examen).
Calendrier : application septembre 2012. Donc : un an pour se préparer. En 2013, encore BTS « actuel ». Pas baisse de niveau réelle, mais davantage de polyvalence.
Pb : passer de huit à douze étudiants. Imaginer une formation avec des options de douze élèves avec du contrôle continu. G. Camy demande s’il est possible de distribuer les étudiants en nombre différent selon les options -> oui, selon IG. De plus, aucun des 15 BTS audiovisuels de France ne fonctionne de la même façon : il faut donc harmoniser les pratiques. En particulier : le CCF pourrait porter sur le projet et le DLA, qui est dans le « collimateur » de l’IG. Le DLA coûte très cher en raison de la duplication des documents. Le RDS restera, mais pourra être évalué par moitié par un professeur extérieur. Les épreuves ponctuelles resteront donc statutairement, ne serait-ce que pour le privé. Il y aura 4 groupes plutôt que 4 options voulus par le CPC. A Cannes, envisager 40-42 élèves. Le cas échéant, faire parvenir à l’IG les suggestions par le biais de Mme Cornil.