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mercredi 17 juillet 2013

Et maintenant ?

Oui, c'est bien la question qui se pose après la signature, le 1er juillet dernier, de l'arrêté d'extension de la Convention collective de la production cinématographique. Donc, mise en pratique d'"un texte qui a provoqué bien des discussions, dissensions et déchirements au sein de la profession - et dont nous avons (parfois) rendu compte ici.
Alors, comment résumer ce qui vient de se passer ? Le cinéma français va-t-il s'effondrer sous le poids des charges salariales ? Les syndicats de techniciens seront-ils désormais les maitres des plateaux de tournage, main dans la main avec les gros producteurs ? Fin du cinéma d'auteur ! Fin de la création cinématographique indépendante ! En lieu et place du néo-libéralisme, voici venir la république des soviets... Bon euh, au fait, combien est payé en moyenne un machino sur toute la durée d'un long métrage ? On a suffisamment entendu parler de La Vie d'Adèle pour ne pas avoir envie d'en rajouter... Des journées de quinze heures, pour un salaire diminué de moitié, si c'est ça l'horizon indépassable de la création cinématographique en France, merci bien, très peu pour moi (à vrai dire j'ai surtout travaillé à la télévision, où les salaires sont quand même versés à peu près régulièrement...).
Et puis, au fond, on aimerait bien savoir en fait : qui fait tourner la machine ? Les soutiers qui passent leur temps à en astiquer les rouages ou les "fils et les filles de" qui viennent se faire reluire sur les plateaux de tournage ?
Bon, alors maintenant une lecture indispensable pour tous ceux qui ont envie de comprendre l'enjeu essentiel du cinéma français d'aujourd'hui : c'est un hors série de la Lettre de l'AFC qui arrive à point nommé, et qui s'intitule, fort justement, "Et maintenant..."


lundi 3 juin 2013

Le cinéma français est-il antisocial ?

A noter, un élément de plus à verser au dossier de l'extension de la convention collective du cinéma : un lien fourni par l' AFC. Il s'agit d'une émission de France Culture, enregistrée au mois de mai, et qui permet de confronter les points de vue. Alors, "cinéma antisocial" ou "asocial" ? On ne joue pas sur les mots M. Niedermayer ! Cette convention collective est là seulement pour servir de garde fou dans une industrie où les abus deviennent de plus en plus fréquents et où il devient quasiment impossible, pour de nouveaux entrants, de gagner quelque chose qui ressemble à un salaire. Ce qui, semble-t-il, devrait interpeller aussi les personnels en charge de la formation de ces futurs "professionnels" qui ne travailleront jamais... Et rappelons que les techniciens américains de la post-production sont toujours en lutte pour obtenir une véritable reconnaissance de leur travail dans un collectif qui s'appelle VFX Solidarity International. Ce mouvement intervient après la grande grève de la Writers Guild of America en 2007-2008. D'ailleurs, sans avoir à remonter au mouvement de l'automne 2003 en France, on sait que plusieurs associations et collectifs de techniciens et ouvriers du monde du spectacle sont aujourd'hui engagés dans des actions pour contrecarrer le réformisme ultralibéral qui caractérise depuis plusieurs années l'évolution des industries de l'audiovisuel dans ce pays. Inutile de revenir sur le discours que tiennent ces donneurs d'ordre et leurs bailleurs de fonds. Il est désormais archi connu, et celui qui veut voir et entendre pourra effectivement voir et entendre.