lundi 29 octobre 2012

SATIS 2012


Le SATIS en 2012 ce sera :
- Un nouveau lieu : La Halle Freyssinet, située en face du village de Bercy. Un lieu magique : béton et lumière zénithale, grande hauteur et grands espaces caractérisent ce chef d'œuvre de l'architecture industrielle du XXème siècle.
- La mise en perspective de nouvelles solutions pour les marchés corporate et institutionnels, en particulier à travers la réalisation de films d'entreprise, de reportage, de web-tv, de clip, de film 3D relief...
- L'accueil de nouveaux acteurs des secteurs de l'informatique et des télécoms qui, traditionnellement n'étaient pas associés au marché broadcast : c'est ce qu'on appelle aujourd'hui la convergence entre IT et audiovisuel.
D'autre part, le SATIS ce n'est pas seulement un lieu d'exposition pour les constructeurs et leurs revendeurs. Les cycles de conférences prennent chaque année plus d'importance. Cette année les conférences seront organisées autour de 4 thèmes généraux regrroupés autour des titres suivants :
- MyTV : thématiques autour de la diffusion de nouveaux contenus, du futur de la télévision et de la relation avec l'utilisateur final
- Digital Content : thématique axée sur la fabrication des programmes de stocks comme la fiction TV, le documentaire, etc. avec des discussions autour des techniques de prise de vue, des nouvelles chaines TNT, du workflow...
- Digital Entreprise : programme de conférences dédié aux entreprises, qui abordera la production des contenus, mais aussi les éléments techniques de leur diffusion
- Audio : les supports, le Son 3D et le design sonore, les techniques d'enregistrement et les équipements, etc.
Pour finir, 30 ans d'innovations, un cycle de conférences qui aborde les évolutions des techniques de l'audiovisuel et leurs utilisations, aujourd'hui et demain.
N'oublions pas les concours : ainsi la nuit des trophées aura lieu le mercredi 14 novembre et donnera lieu à deux compétitions, une pour les exposants, et l'autre pour les créatifs (appelée d'ailleurs Trophées de la Création et ouverte aux graphistes, sound designers, producteurs, etc.)
                        Parmi les visiteurs du SATIS, les profs et les étudiants de BTS Audiovisuel ne sont pas les moins assidus !
                             C'est aussi le lieu où on peut mettre la main sur les équipements rêvés d'une carrière future...
                             Et les conférences accueillent toujours autant de monde...
                             Tout comme les démos d'équipements, bien sûr

Comment enregistrer et relire en 4K


Au départ, on considère qu'un format en 4K est toujours, d'une manière ou d'une autre codé en RAW en sortie de capteur. Les data en RAW sont des enregistrements de l'information de luminosité de chaque photosite et les informations couleur après filtrage. Ce qui signifie qu'en RAW, chaque pixel enregistré contient l'information d'une seule couleur. L'enregistrement vidéo, au contraire, enregistre chaque pixel avec les informations couleur et luminosité. Dès lors pourquoi ne pas toujours enregistrer en vidéo ? Tout simplement parce que le fichier vidéo décompressé serait beaucoup plus important que le même en RAW, et tout particulièrement à des niveaux de quantification élevés tels que 12 ou 16 bit. Pour exemple : une seule image ARRIRAW en 16x9 "pèse" environ 7Mo, tandis que la même en 12-bit DPX ferait 19Mo.
Ce sont cependant les codecs, toujours plus perfectionnés en vidéo, qui expliquent que le RAW soit resté confiné à des prestations haut de gamme. Ainsi, à partir du moment où on peut enregistrer de la HD en 12-bit ProRes 4444, de nombreux producteurs (particulièrement ceux concernés par une diffusion télévision) vont préférer un format plus rapide à mettre en œuvre et au final moins coûteux.
Mais qu'est-ce que le 4K en vidéo exactement ? On doit distinguer tout d'abord entre les deux standards qui y sont associés : le DCI, ou Digital Cinema Initiative et le Broadcast. Le Digital Cinema, formalisé par le SMPTE, a une résolution de 4096x2160, soit un ratio de 1,89:1 en termes de format. Le 4K Broadcast a lui été standardisé à 3840x2160, ce qui est exactement le double de la HD (1920x1080). C'est pour celà qu'il arrive parfois que l'on rencontre le terme Quad HD plutôt que 4K. La résolution en broadcast est inférieure à celle du DCI afin de conserver le ratio 16x9 (1,79:1). Ceci est évidemment à mettre en rapport avec les desiderata des marchands de télévisions HD et bientôt 4K, dont les méthodes industrielles s'adapteront plus facilement à de telles évolutions si on ne change pas les standards.
Comment va-t-on afficher justement ces flux en 4K ? L'interface HD-SDI délivre des résolutions allant jusqu'à la HD 1920x1080. Pour afficher du 2K, on doit doubler la bande passante, ceci même si la résolution en 2K est à peine plus grande : 2048x1080. Dès lors, une interface en Dual Link ou en 3G-SDI pourra transporter un flux 2K en 4:4:4, c'est à dire sans sous-échantillonnage. Pour obtenir de la vidéo en 4K, nous pouvons soit combiner 2 connexions en 3G-SDI avec un échantillonnage en 4:2:2, ou bien 4 connexions 3G-SDI pour obtenir du 4:4:4. Côté connectique grand public, la spécification HDMI 1.4 délivre de la vidéo 4K sur un seul câble, en 3840x2160 ou en 4096x2160.
Les prestataires sont de plus en plus souvent confrontés à cette question et, alors que pendant longtemps il n'existait que la solution RED + RED Rocket, des alternatives apparaissent, en particulier celle qui consisterait à coupler la toute nouvelle caméra C500 de Canon avec un enregistreur AJA, le KI Pro Quad. La C500 peut délivrer, à travers des interfaces 3G-SDI, un flux vidéo en 4K (4096x2160)  ou 4 sorties data en HD. Le Ki Pro Quad peut enregistrer le RAW à partir de la C500 et le convertir en vidéo pour l'enregistrer en ProRes 10 bit avec une résolution 4K. Le Ki Pro Quad a des sorties SDI pour effectuer une visualisation en 4K ou en HD. Les données RAW d'origine peuvent être envoyées vers un ordinateur grâce au connecteur Thunerbolt intégré. D'autre enregistreurs, tels que le Codex S et le Gemini 444 sont capables eux aussi de récupérer le RAW en sortie caméra. La C500 et le Ki Pro Quad pourront aussi enregistrer en 2K avec 12 bit de résolution et en 4:4:4.

Référence : 4K Plug-and-Play

dimanche 28 octobre 2012

Que vaut le Log Canon ?

Une étude intéressante effectuée chez Abel Ciné permet de se faire une idée de la dynamique possible avec ce gamma directement intégré à la caméra - ce que Sony a fini par faire avec la F3. A lire par tous ceux intéressés par le développement actuel des caméras de Digital Cinema low cost !

Le nouveau Canon LOG Gamma comparé à la courbe REC 709 classique :
Tourner avec une courbe LOG signifie de toutes façons un passage par la case étalonnage en post-production. Même si ce n'est pas du RAW, le jeu toutefois en vaut la chandelle. Exemple :
Référence : Understanding the EOS C300's Canon Log Gamma

De l'intérêt de l'enseignement du cinéma numérique en BTS Audiovisuel

C'est une autre culture de l'image, qui nous éloigne de manière assez radicale du reportage "plan-plan", genre "tu tournes et tu montes"... Et tu diffuses à 19 heures, ce que tout le monde sait faire aujourd'hui avec un caméscope HDV et une connexion Internet haut débit. Avec le cinéma numérique, en revanche, un plan doit être composé, et pensé avant d'être tourné. C'est encore plus vrai avec des "primes". Là il faut vraiment mettre en scène tous les éléments du plan et savoir très précisément où ça commence et comment on termine, à quel moment quelqu'un entre dans le cadre, à quel endroit il sort du flou et devient net et ainsi de suite... On recommence à penser comme avec du 16 et du 35 avec cependant, encore et toujours les limites imposées par les codecs et les différents formats d'enregistrement.

samedi 27 octobre 2012

LOG C et REC 709

On oublie trop souvent qu'il faut définir ces différentes spécifications en termes de gamut lorsqu'on travaille en D-cinéma. Un enregistrement en REC 709 ou en P3 consiste avant tout à envoyer  un signal que l'on peut visualiser immédiatement sur un moniteur HD (REC 709) ou un projecteur DLP (DCI P3). Autrement dit, on travaille en WYSIWYG (What You See Is What You Get). Ces codages destinés à une visualisation directe réduisent aussi les possibilités en termes de correction colorimétrique. 
La courbe LOG C en revanche équivaut à un codage logarithmique de la scène filmée, ce qui veut dire que la relation entre l'exposition mesurée en valeurs d'iris et le signal est constante. Chaque ouverture de diaphragme va accroitre le signal d'une valeur proportionnelle. La forme générale d'une courbe LOG C est alors semblable aux courbes d'exposition des films négatifs. Cependant, en raison de différences fondamentales entre un capteur et un négatif, les caractéristiques colorimétriques seront différentes.

Une courbe LOG C est en fait un ensemble de courbes ayant des valeurs ISO/IE différentes. Chacune des courbes effectue un mapping du signal issu du capteur et correspondant au gris à 18% sur une valeur codée  400 sur une échelle allant de 0 à 1023 pour une quantification sur 10 bits. La valeur maximale de la courbe LOG C dépendra alors de la valeur de l'Indice d'Exposition (IE). La raison en est simple : lorsque l'objectif est fermé d'un diaph, par exemple, la capteur réussira à distinguer de l'information dans les hautes lumières correspondant à un diaph supplémentaire. Comme la courbe LOG C représente des valeurs d'exposition, la valeur maximale s'accroit.
Lorsqu'un image enregistrée en LOG C est projetée sur un moniteur HD, elle paraitra alors pâle et désaturée, sans relief, comme on peut le voir à la suite avec les images en sortie d'une caméra ALEXA.
On n'oubliera pas alors que l'encodage logarithmique d'une scène est différent de l'encodage spécifique d'un moniteur et que ces couleurs ne peuvent être reproduites par le gamut du moniteur.
Les plans enregistrés en LOG C doivent alors être converties dans l'espace couleur auquel ces images sont destinées. On appliquera alors une LUT ou une LUT 3D aux images. Une LUT simple sera au moins capable d'appliquer une échelle de gris caractéristique permettant de visualiser l'image sur un moniteur. La transformée vers l'espace colorimétrique de destination devra cependant être effectuée avec une LUT 3D, qui elle seule contiendra à la fois les valeurs de gris et la couleur désirées.
Voici à quoi ressemblent les différentes courbes pour différents ISO, avec l'axe des x représentant le signal en sortie du capteur :


Référence : ALEXA Color Processing RGB

dimanche 21 octobre 2012

Festival Henri Langlois 2012 : cette année, le LISA est à Poitiers !

Les Rencontres Henri Langlois, festival des films de cinéma produits à l'intérieur des écoles de cinéma, se veulent aussi un lieu où les écoles régionales peuvent s'afficher. Aussi, chaque année, les organisateurs demandent à une école supérieure ou un établissement de proposer une animation pouvant mettre en avant un aspect spécifique de leur activité ou de leur positionnement dans la production audiovisuelle et cinématographique, au sens large.
Cette année, c'est le BTS Audiovisuel du LISA qui est à l'honneur, après l'EESI (l'Ecole Européenne Supérieure de l'Image) et l'EMCA (l'Ecole des Métiers du Cinéma d'Animation). A charge donc pour les enseignants de l'établissement public et leurs étudiants de faire découvrir certains aspects de leur travail et de leur réflexion, en proposant de débattre autour d'une question emblématique du travail dans le monde du cinéma et de la production télévisuelle. Le thème choisi cette année : les métiers de l'audiovisuel et la formation. On voit qu'il s'agit là de quelque chose de tout à fait central, au moment où le débat sur les régimes d'indemnisation des travailleurs du spectacle a repris et donne déjà lieu à des commentaires biaisés et pas du tout objectifs, comme cet article de Valeurs actuelles, pour qui les intermittents du spectacle ne sont rien d'autre que "les troubadours de Pôle emploi"... Et les journalistes en CDD à répétition en seraient sans doute les bouffons ?

mardi 9 octobre 2012

BTS Audiovisuel : dernières nouvelles du front...


Un message qu'on nous fait parvenir de "source bien informée", comme on dit :
 "comme je l'avais deviné, le passage à 15 par option va devenir la règle pour tous les BTS AV....
au programme:
- passage à 15 par option pour tous les BTS dès la rentrée 2013
- TMO ,TES et Physique ne seront plus évaluées par un examen national mais par centre (ce qui est, selon moi, encore PIRE que le passage à 15) et ca va mener à la mort de la valeur nationale du diplome. il sera facile pour les établissements d'avoir 100% chaque année !
- les étudiants du privé vont continuer à avoir TMO, TES et Physique en examen dans un établissement public, ce qui ne réduira donc ni les frais de déplacement, et à peine le temps passé en jury... et ca ne permet plus la moindre égalité entre candidats du privé et du public.
- deux mots (au sens propre) sur les nouvelles technologies qui se rajoutent au programme... et donc, très insuffisant.
- aucune info sur celles qui devraient sortir du programme car obsolètes
- obligation de prendre surtout des bac STI (c'est illégal mais bon) et des bac pro (avec mention) qui sont, hélas, systématiquement en échec et avec une insertion professionnelle ridicule."
Ajoutons que, la semaine dernière tous ces messieurs-dames en charge du BTS étaient réunis à Angoulême, au Lycée de l'Image et du Son. Pour parler cuisine et Pineau des Charentes sans doute ?



mercredi 3 octobre 2012

Un bundle C100 et Ninja 2

C'est apparemment le résultat du travail conjoint de Canon et Atomos (et sans doute aussi une réponse à BlackMagic Design et à sa Cinema camera) : un bundle vendu à moins de 8 K€, avec un capteur Super-35, du HDMI non compressé et un enregistrement en ProRes HQ. Mais pas de sortie HD-SDI pour ce prix, ce qui est un peu gênant, il faut bien dire, et une monture Canon EF seulement -mais on peut supposer que des adaptateurs viendront.
Rendez-vous en novembre pour la mise en route effective de la machine...