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samedi 14 septembre 2013

IBC 2013 : 4K et nouvelles caméras

L'IBC 2013 se distingue cette fois par la mise en avant des solutions de workflow dans un contexte de diffusion de plus en plus hybride - broadcast et broadband, selon les terminologies consacrées. Autre centre d'intérêt : le tournage et la diffusion en 4K (ou Ultra-HD pour la télévision). C'est d'ailleurs l'occasion pour les constructeurs de dégainer de toutes nouvelles caméras, et on distinguera ici tout particulièrement ARRI, avec l'AMIRA, présentée comme étant une caméra "pour filmer des documentaires" (documentary style camera), mais avec des caractéristiques de caméra numérique S-35, tout comme sa grande sœur ALEXA : capteur S-35, utilisation de LUTs, fréquence d'image jusqu'à 200 fps, enregistrement en ProRes 4.2.2 ou 4.4.4, définition HD ou 2K sur les nouvelles cartes CFast, etc.

IBC 2013: Arri Amira documentary camera from Dan Chung on Vimeo.

Les autres nouveautés sur le point d'arriver sont l'annonce par Panasonic d'une prochaine Varicam Super35 en 4K, et la nouvelle Phantom Flex4K de Vision Research (déjà montrée au NAB), capable de capturer jusqu'à 1000 images/sec. en 4K.


On notera aussi de nouveaux firmwares pour la gamme F5/F55 de Sony, qui étendent les résolutions et les fréquences de capture, comme détaillé dans le document qui suit.

Au chapitre optiques, on notera aussi un nouveau zoom Angénieux 25-250mm S-35 PL, qui est en fait une refonte d'une optique qui a fait les beaux jours de la firme de Saint-Héand, ainsi qu'un zoom ultra-grand-angle chez ARRI, avec une focale 9,5-18mm pour une ouverture T/2,9. Beaucoup de nouveautés en captation, ce qui semble confirmer le grand virage de la HD au 4K. A suivre donc.

samedi 27 octobre 2012

LOG C et REC 709

On oublie trop souvent qu'il faut définir ces différentes spécifications en termes de gamut lorsqu'on travaille en D-cinéma. Un enregistrement en REC 709 ou en P3 consiste avant tout à envoyer  un signal que l'on peut visualiser immédiatement sur un moniteur HD (REC 709) ou un projecteur DLP (DCI P3). Autrement dit, on travaille en WYSIWYG (What You See Is What You Get). Ces codages destinés à une visualisation directe réduisent aussi les possibilités en termes de correction colorimétrique. 
La courbe LOG C en revanche équivaut à un codage logarithmique de la scène filmée, ce qui veut dire que la relation entre l'exposition mesurée en valeurs d'iris et le signal est constante. Chaque ouverture de diaphragme va accroitre le signal d'une valeur proportionnelle. La forme générale d'une courbe LOG C est alors semblable aux courbes d'exposition des films négatifs. Cependant, en raison de différences fondamentales entre un capteur et un négatif, les caractéristiques colorimétriques seront différentes.

Une courbe LOG C est en fait un ensemble de courbes ayant des valeurs ISO/IE différentes. Chacune des courbes effectue un mapping du signal issu du capteur et correspondant au gris à 18% sur une valeur codée  400 sur une échelle allant de 0 à 1023 pour une quantification sur 10 bits. La valeur maximale de la courbe LOG C dépendra alors de la valeur de l'Indice d'Exposition (IE). La raison en est simple : lorsque l'objectif est fermé d'un diaph, par exemple, la capteur réussira à distinguer de l'information dans les hautes lumières correspondant à un diaph supplémentaire. Comme la courbe LOG C représente des valeurs d'exposition, la valeur maximale s'accroit.
Lorsqu'un image enregistrée en LOG C est projetée sur un moniteur HD, elle paraitra alors pâle et désaturée, sans relief, comme on peut le voir à la suite avec les images en sortie d'une caméra ALEXA.
On n'oubliera pas alors que l'encodage logarithmique d'une scène est différent de l'encodage spécifique d'un moniteur et que ces couleurs ne peuvent être reproduites par le gamut du moniteur.
Les plans enregistrés en LOG C doivent alors être converties dans l'espace couleur auquel ces images sont destinées. On appliquera alors une LUT ou une LUT 3D aux images. Une LUT simple sera au moins capable d'appliquer une échelle de gris caractéristique permettant de visualiser l'image sur un moniteur. La transformée vers l'espace colorimétrique de destination devra cependant être effectuée avec une LUT 3D, qui elle seule contiendra à la fois les valeurs de gris et la couleur désirées.
Voici à quoi ressemblent les différentes courbes pour différents ISO, avec l'axe des x représentant le signal en sortie du capteur :


Référence : ALEXA Color Processing RGB