dimanche 18 mai 2014

Sony F5 et F55 versions ENG : la dernière tendance du broadcast ?

Sony, comme AJA ou Blackmagic et bien après ARRI, a semble-t-il compris que les utilisateurs des caméras à grand capteur n'allaient plus se contenter de filmer des fictions aux cadres soignés, dans un environnement contrôlé. La proximité d'évènements comme le Mondial du Brésil aidant, on a vu apparaitre au NAB 2014 des solutions permettant de transformer ces caméras, à l'origine conçues pour la fiction, en solutions pouvant apparemment convenir à des retransmissions sportives ou à des documentaires tournés en équipe légère.






Pour cela Sony avait présenté une monture épaule, pouvant se docker sur les caméras et les rendant du coup parfaitement opérationnelles pour des prises de vue effectuées à l'épaule. Le prix et la disponibilité de ces dispositifs seront annoncés très prochainement selon les officiels de la firme.
En parallèle, Sony annonce la disponibilité prochaine d'un adaptateur B4 pour ces caméras, dénommé B4-S16PL, qui leur permettra de tourner au format 2K, en agrandissant légèrement l'image projetée par une optique B4. Le cercle de l'image de cet adaptateur couvre l'image produite par le capteur de la F5-F55 en mode 2K Center-Scan. Sony annonce moins d'un diaphragme de perte en luminosité en raison du léger agrandissement produit par cet adaptateur et une distorsion optique négligeable.
Un autre adaptateur (en option), le LAFZPL12P est en fait un adaptateur FZ vers PL, muni d'un connecteur Hirose 12 broches pour l'utilisation avec des zooms B4. Cet adaptateur permet une communication bidirectionnelle entre la caméra et l'optique; l'iris, la focale et les métadonnées de mise au point sont simultanément affichés dans le viseur ; ces données sont enregistrées à travers la sortie SDI sous le protocole SMPTE RDD18. Par ailleurs, tous les contrôles de l'objectif deviennent opérationnels et le bouton RET peut recevoir une affectation.
Sony a également annoncé des cartes mémoires dans la nouvelle série A qui seront disponibles en 256 Go, 512 Go et 1 To (les deux dernières l'étant déjà). Ces cartes ont une vitesse d'écriture garantie de 2,4 Gbps. Une carte de 1 To enregistre environ 7.8 heures de vidéo 2K RAW en 24p, ou une heure d'enregistrement en HFR (High Frame Rate) en continu à 180 fps ou 48 minutes à 240 fps.
Enfin, Sony met aussi à disposition un kit d'upgrade qui permet de transformer une F5 en F55. Au final, on pourra récupérer le signal 4K live par les sorties HDMI et 3G-SDI. Prix et disponibilité annoncés en juin.






(D'après l'article de Peter Crithary sur Sony Community)

dimanche 11 mai 2014

Calcul scientifique, art numérique, jeux vidéo : vers une archéologie des médias

A noter sur ce thème une contribution de Thomas Dreher de l'Université de Munich, qui fait le point sur l'évolution des techniques de visualisation sur ordinateur, du calcul informatique scientifique aux jeux vidéos. A lire sur IASLonline. L'imagination scientifique a trouvé un terrain de jeu apparemment sans limite en réalisant un ensemble dans lequel sont incorporées des techniques issues de la mesure et de l'instrumentation électronique et des algorithmes dérivés de l'intelligence artificielle (ou, comme on disait autrefois : la cybernétique).
On commence donc à élaborer cette histoire des jeux vidéos et des nouveaux médias, qui possède des formes particulières même si, comme a pu l'écrire Lev Manovich, elle reste attachée à la grande geste de l'histoire du cinéma et de l'image animée.

Une console Magnavox de 1972, connectée à la télé. Les joueuses jouent à Tennis, un des douze jeux inclus dans le système

Le chapitre 4 du livre de Thomas Dreher, intitulé "Images in motion - Video Tools" a pour objet l'histoire des techniques vidéo et des artistes à l'origine de ce qu'on a appelé l'art vidéo. On pourra lire aussi l'article en 3 parties que j'ai consacré à ce sujet, sous le titre : "Au commencement était la vidéo".








La publication de l'intégralité du livre de Thomas Dreher (traduit en anglais) commence ici, avec un chapitre sur la cybernétique, pour tous ceux qu'une vue d'ensemble de l'histoire de l'informatique intéresse.


Ci-dessus, Norbert Wiener, "inventeur" de la cybernétique (couverture de "Cybernetics", 1962) et, à droite, Claude Shannon en train de manipuler "Thésée" dans le labyrinthe (1952).