mardi 18 décembre 2012

Canon EOS-1DC : tout ce que vous voulez savoir sans oser le demander...

Une explication assez détaillée des caractéristiques et du workflow de ce nouveau "flagship" de Canon a été publiée sur le site Canon Professional Network. On y apprend bien sûr que l'enregistrement en 4K (4096x2160) se fait en MJPEG, soit du 4.2.2 sur 8 bits à 24fps. Le 1080p permet le 50p et le 60p. La sortie HDMI est "clean" (enfin !), avec le choix entre une compression intra-image (ALL-I) ou inter-image (IPB). De nouvelles fonctions caractérisent l'autofocus et le système de mesure de la lumière mais, plus intéressant encore, une nouvelle ligne d'optiques de la série Cinéma est lancée, avec des montures EF et PL au choix. On notera en particulier les deux zooms 15,5-47mm T2,8L et 30-105mm T2,8L. Toutes ces optiques sont compatibles 4K et capteurs Super 35mm.
Le Canon EOS-1DC dispose d'un capteur CMOS plein format avec une résolution de 18,1 Mégapixels, deux processeurs DIGIC 5+, censés être trois fois plus rapides que la génération précédente et une quantification sur 14 bits (en image fixe).
Le Gamma "Canon Log" introduit avec la C-300 est incorporé, ce qui devrait permettre des traitements avancés en post-production.Canon annonce une étendue dynamique de 800% et traduit cela en 72 dB qui couvrent l'ensemble de la variation en Luma après matriçage. On notera qu'un blanc de référence (un blanc ayant 89,9% de réflectance dans une échelle de gris standard) par rapport au 'noise floor' du CMOS donne un rapport de contraste de l'ordre de 54 dB. Ce qui, selon Canon, laisse 18 dB disponibles pour reproduire les hautes lumières (voir ci-dessous).

L'appareil permet l'enregistrement dans différentes résolutions. Le 4K à 24 fps, mais aussi 1080p à 24 fps, 25 fps et 50 fps, et le 720p à 50 fps (tout ceci pour les fréquences européennes, bien sûr). L'enregistrement en S35 et en Full HD se fait grâce à une fonction de crop. L'angle de champ est approximativement 1,6x la distance focale de l'objectif.
Les modes de compression utilisés sont, on l'a vu, de type intra-image (ALL-I) ou inter-image (avec des GOP classiques, IPB). L'EOS-1DC dispose également du time-code, ce qui complète l'analogie avec une caméra D-Cinéma haut de gamme.
Enfin, autre caractéristique importante, la sortie HDMI "clean", en 4.2.2 sur 8-bit, ce qui permet d'utiliser un enregistreur externe. Cependant, on ne pourra pas enregistrer en 4K en utilisant cette sortie. Cette fonctionnalité demeure réservée à l'enregistrement sur carte CF (en MJPEG, rappelons-le).
En post-production on notera le choix entre trois cas de figure : du 4K en Motion-JPEG ou le Full HD 50p en H.264 sur carte CF (compression intra  ou inter, on l'a vu). Ou alors la sortie HDMI en 4.2.2, avec une quantification sur 8 bits, envoyée sur un enregistreur externe - lequel utilisera, la plupart du temps, une forme de compression à travers des codecs tels que le ProRes ou le DNxHD.  On voit qu'on est loin du traitement en RAW ou simili-RAW des caméras D-Cinéma "haut de gamme" - encore que cette appellation demande à être relativisée maintenant.
Au final, un concept plutôt sympathique mais qui n'est pas à la portée de la plupart des bourses du "cinéma indépendant" : environ 10K€ HT le boitier nu tout de même ! L'avenir dira si le positionnement était judicieux. En tous cas, moi je me contente de mon 5D Mark II pour le moment !

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